lundi 29 décembre 2008

Italie : un agenda 2009 dédié à Simenon

En février 2008 le dottore Romolo Ansaldi avait organisé à Gênes une importante exposition « Georges Simenon, un uomo non come un altro ».

Décidément très actif, notre ami italien a collaboré aujourd’hui à l’agenda 2009
Omaggio a Georges Simenon – Il « Grande romanzere »
Édité par la société italienne CRAL Autonomie Locali, Genova. Ce bel ouvrage est, cette année, intégralement dédié à Georges Simenon.
Il est abondamment illustré de documents, souvent peu courant provenant de la collection du dottore Romolo Ansaldi.
La couverture reproduit un très beau dessin au fusain datant de 1923, signé Régine (Régine Renchon dite Tigy), la première épouse de Simenon (coll. Michel Schepens).

jeudi 18 décembre 2008

Centenaire de l'hôtel du "Locataire"

La Libre Belgique dans son supplément « La Tribune de Bruxelles » (n° 296 du 11 au 17 décembre 2008), consacre une page au centenaire de l’ex hôtel Palace devenu aujourd’hui le Crowne Plaza situé place Rogier à Bruxelles :

« Les stars qui ont fait étape à l’hôtel ne sont pas oubliées : Grace Kelly, la belle Gina Lollobrigida et, avant tous les autres, Le Locataire de Georges Simenon qui s’y déroule en partie. Le livre accueille d’ailleurs dans les chambres tous les visiteurs qui y passent la nuit. »

Le Locataire, publié en préoriginale du 27 décembre 1933 eu 28 février 1934 dans l’hebdomadaire Marianne, est le premier roman de Simenon publié par Gallimard (1934).

L’histoire se déroule alternativement à Bruxelles et à Charleroi et Simenon nous raconte curieusement comment l’entraîneuse, Sylvie Baron quitte le Palace « en taxi » pour se rendre au grand magasin Au Bon-Marché qui se trouve très précisément... en face, de l’autre côté du boulevard du Jardin Botanique !

Le roman a été adapté pour le cinéma en 1946 par Marc Maurette sous le titre Dernier refuge et en 1982 par Pierre Granier-Deferre qui titrera son film L’Étoile du Nord.

mardi 16 décembre 2008

Chez Gallimard

L’agenda « Pléiade 2009 » consacre deux pages à Georges Simenon à l’occasion du vingtième anniversaire de son décès en 1989. Nous en extrayons les deux derniers paragraphes :

Sans doute Simenon, qui se qualifiait « d’arbre à livres », a-t-il trop écrit pour être considéré comme un grand écrivain dès le lendemain de sa mort. De plus, « il écrivait comme Monsieur Tout-le-Monde ». Refrain connu. Il se trouvera un critique pour faire cette remarque de bon sens : « Ce qui est tout de même curieux, c’est qu’à part Simenon, personne ne sait écrire comme Monsieur Tout-le-Monde. »

Il faudra du temps pour que Simenon occupe toute sa place dans le panorama du roman au xxe siècle. Parmi d’autres initiatives, l’édition qui paraîtra dans la Pléiade en 2003 jouera son rôle. Mais au moment de la mort de l’écrivain, ce que déclarait Félicien Marceau en 1954 conserve son actualité : « Dans tout raisonnement sur le roman contemporain, il y a un os. Cet os s’appelle Simenon. »

vendredi 5 décembre 2008

L'Homme à barbe

Aux éditions Luc Pire

L'Homme à barbe et autres nouvelles de Georges Simenon

Entre 1929 et 1950, Georges Simenon compose plus de mille contes et nouvelles. Douze de ces récits se voient pour la première fois réunis en un volume, explorant les thèmes de prédilection de l'écrivain que sont l'échec, l'exclusion sociale et la fracture qui sépare les petites gens d'une élite bourgeoise bien pensante. Car personne mieux que Simenon n’à senti la France profonde de l'entre-deux-guerres et n’à réussi à évoquer la vie de ces êtres confrontés aux bouleverse­ments économiques et politiques de cette période.


Les nouvelles recueillies sont :

Le Matin des trois absoutes

Le Châle de Marie Dudon

Le Baron de l’écluse

Le nègre s’est endormi

Valérie s’en va

Le Naufrage de l’« armoire à glace »

L’Épingle en fer à cheval

La Piste du Hollandais

L’Homme à barbe

Les Mains pleines

Le Deuil de Fonsine

Le Petit Tailleur et le Chapelier

On trouvera en fin de volume un cahier de photos ainsi qu’une « Lecture » : « Simenon, nouvelliste de la destinée » par Alain Bertrand.

Éditions Luc Pire, « Espace Nord », n° 284, 281 p., 8 €.

mardi 25 novembre 2008

Maigret / Crémer : Un guide de la série télé

Dossier Maigret

Les Enquêtes de Bruno Crémer

Guide des grandes séries télé - III

Ce guide présente avant tout la série télévisée adaptée de l'œuvre de Georges Simenon, avec comme acteur principal, dans le rôle de Maigret, Bruno Crémer. Cette série de 54 épisodes de 90 minutes réalisée en quinze ans, à laquelle ont participé de nombreux réalisateurs de talent, comme Laurent Heynneman, Claude Goretta, Pierre Granier-Deferre, Denys de la Patellière, etc., et des acteurs connus, comme Jean-Luc Bideau, Aurore Clément, Michel Duchaussoy, Bernadette Lafont, Michael Lonsdale, Agnès Soral, Jean Yanne, etc., a obtenu un succès public exceptionnel qui se confirme à chaque rediffusion. Et elle s'exporte aussi bien au Brésil qu'au Japon. Après une introduction et une présentation de la carrière de Crémer, Jacques-Yves Depoix propose la fiche technique de la série, présente les différents réalisateurs et scénaristes, puis établit un guide détaillé des épisodes, avant de revenir sur les autres adaptations du célèbre commissaire au cinéma et à la télévision. Le guide constitue un ouvrage de référence pour tous ceux qui s'intéressent à Maigret et, d’une manière plus générale, à l’œuvre de Simenon.

L’auteur, Jacques-Yves Depoix, enseignant passionné, a effectué de minutieuses recherches et pris contact avec les différents protagonistes de la série, avant de rédiger une synthèse très sérieuse faisant souvent appel aux témoignages. Paris, Les Belles Lettres, Encrage, « Travaux » n° 52, 176 p., 25,00 €

dimanche 23 novembre 2008

"Le Chat" sur les planches !

Lu sur le Blog de Pierre Assouline du 23 novembre 2008...

" Cet été, Lettre à mon juge a été donné avec succès dans une petite salle du Lucernaire à Paris. Le comédien Robert Benoît qui a adapté, mis en scène et interprété seul cet extraordinaire monologue d’un condamné écrit par Georges Simenon, y a pris goût ; tant et si bien qu’il a l’intention de poursuivre sur sa lancée en puisant dans cette même œuvre, déjà si féconde pour les gens d’images, en essayant de porter Le Chat sur les planches. "

dimanche 9 novembre 2008

Jean-Paul Rouve et Simenon...

L'ancien Robin des bois est désormais un acteur et réalisateur reconnu (notamment dans le récent Sans arme, ni haine, ni violence). On le retrouvera bientôt dans La Très Très Grande Entreprise, le dernier film de Pierre Jolivet dans lequel il partage l'affiche avec Roschdy Zem et Marie Gillain.

« Je relis des Simenon, je viens de découvrir que cet auteur mythique, outre ses Maigret, écrivait un livre par semaine, c'est incroyable vu la qualité de ses ouvrages ! Ça n'a pas vieilli, il y a dans ses bouquins un côté un peu chabrolien. »

Le Vif-L’Express », Week-end du 7 novembre 2008, extrait des propos recueillis par Marie Godfrain.

lundi 3 novembre 2008

Boire et écrire

Vient de sortir, le 15 octobre, un livre de Mylène Demongeot et du Dr Isabelle Sokolov, Le Piège, l’alcool n’est pas innocent (Flammarion, 2008), à recommander à tous ceux qui, dans leur entourage, sont amenés à côtoyer journellement des patients alcooliques.

Plusieurs passages, par leur accent de sincérité et la justesse des observations, me font penser à un roman de Georges Simenon La Prison, écrit, en novembre 1967 (Presses de la Cité, 1968).
Le Piège, l’alcool n’est pas innocent apporte un éclairage particulièrement pertinent sur les sentiments complexes éprouvés par le conjoint et ces pages se trouvent en correspondance étroite avec ce que le romancier imaginait de la solitude morale d’un alcoolique en crise : une prison mentale.
Je choisis, parmi bien d’autres, quelques phrases de cet essai qui pourraient traverser l’esprit d’Alain Poitaud, le personnage principal du roman. Le lecteur, s’il veut bien aussi relire le roman, y trouvera les mêmes accents. Le choix d’un titre plutôt énigmatique, La Prison, qui dérouta plus d’un critique, ne pouvait être plus évocateur.

« Il avait un besoin viscéral de sa bande. » (p. 75)

« Je voudrais aujourd’hui, justement avec toi, transmettre et faire comprendre à ceux qui nous lisent, le difficile constat que j’ai fait : malgré notre bonne volonté, notre amour, on ne peut jamais empêcher une personne de se détruire. » (p. 77)

« Autant de preuves d’un enfermement, d’une prison aux parois liquides qu’aucune clé autre que celle qu’il détient en lui ne peut ouvrir. » (p. 82)

On peut aussi trouver une étude de ce thème dans un article de Paul Mercier, « Crise du sujet et société du spectacle. La Prison de Georges Simenon », paru dans la revue Traces, n° 17, 2006.
Ou encore dans l’ouvrage de Michel Legrand, Le Sujet alcoolique, Desclée de Brouwer, 1977, qui se réfère à plusieurs romans de Simenon.

Paul Mercier
paul.mercier2@wanadoo.fr

samedi 1 novembre 2008

Stanislas-André Steeman et Georges Simenon

Extrait d’une interview de Stéphane Steeman par Frédéric Loore à propos du centenaire de la naissance de son père Stanislas-André Steeman.

Frédéric Loore — Certains ont parlé de Stanislas-André Steeman comme du Simenon belge. Cela le flattait-il ou, au contraire, en prenait-il ombrage ?

Stéphane Steeman — C’est à la presse française que l’on doit cette énormité. Heureusement, cela ne s’est produit qu’une fois. Mais il est vrai que la presse, dans les années 1950, a fait à plusieurs reprises la comparaison entre Simenon et Steeman. J’ai d’ailleurs conservé des coupures de presse belges et françaises qui en témoignent. Certaines sont très élogieuses à l’endroit de mon père. S’agissant de Maigret a peur, le roman d’énigme du papa du célèbre commissaire, un critique avait fait référence à un livre de Steeman, précisant qu’il avait déjà traité le sujet et, ajoutait-il, « beaucoup plus brillamment ». Un autre, considérant que Georges Simenon, s’il était un grand romancier, écrivait en revanche de piètres polars, disait de mon père, je cite : « Steeman prend place, à mon avis, tout au moins, parmi les meilleurs du monde en la matière. » Un autre encore, avait écrit au sujet de Peut-être un vendredi, paru en 1964 : « Steeman nous donne là son grand roman, l’équivalent de ce que furent pour Simenon Les Anneaux de Bicêtre. Toujours est-il que mon père se souciait peu de ces comparaisons. La seule chose qui le contrariait, c’était les remarques désobligeantes de sa maman, laquelle ne cessait de lui répéter : « Simenon, lui, il écrit six romans par an, il possède un bateau, etc. »

Paris Match Belgique n° 364 du 28 août 2008.

Jean-Pierre Rémon et "La Marie du port"

En juillet dernier, dans le Cotentin se tenait une exposition consacrée au peintre Jean-Pierre Rémon dans l’église désaffectée de Portbail : « 65 ans de peinture, de Carteret à l’Antarctique ». Une plaquette nous apprend qu’en 1960 l’artiste rencontra Georges Simenon qui lui acheta toutes les illustrations qu’il avait faites pour La Marie du Port. Simenon lui confiera dans une lettre : « Je suis en admiration devant vos illustrations que je ne connaissais pas. Ce sont les meilleures qui aient été faites de mes livres […] je retrouve l’odeur des bateaux dans vos toiles. »

Simon Leys et "Le Bonheur des petits poissons"

Simon Leys cite Simenon à deux occasions dans son dernier recueil de chroniques. Ces textes qu’il offrit en 2005 et 2006 au Magazine littéraire sont un régal.

1. Simenon, voulant lui aussi obtenir la résiliation d’un contrat qui avait cessé de lui être avantageux, arriva à ses fins en mettant froidement en œuvre sa connaissance du cœur humain. Il calcula ce que vaudrait pour lui le rachat de ce contrat, convertit la somme en billets de banque, et en bourra une serviette. Il réussit à conclure d’emblée sa négociation, rien qu’en vidant le contenu de la serviette sur le bureau de l’éditeur. (p. 171)

2. Et pour ma part, j’ajouterais : si je commets un crime, je souhaiterais que mon juge soit un lecteur de Simenon. (p. 193)

Le Bonheur des petits poissons, J.C. Lattès, 212 p., 17,50 euros.

mardi 28 octobre 2008

Une étude de Paul Mercier au Céfal

Les éditions du Céfal annoncent la sortie prochaine du dernier ouvrage de notre ami Paul Mercier Maigret : mode d’emploi ?

« Un psychiatre avisé, s’appuyant sur ses connaissances scientifiques et sur l’expérience de son cabinet, est assez bien placé pour comprendre les hommes. Cependant, il est possible, surtout s’il se laisse influencer par la théorie, qu’il les comprenne moins bien qu’un maître d’école exceptionnel, qu’un romancier, ou même qu’un policier. » (Maigret et les Vieillards). Dans ses romans, Simenon porte de l’intérêt à la façon de comprendre les autres et il insiste pour que l’on n’attribue pas la qualification de romans psychologiques à ses fictions romanesques. En suivant de près le déroulement des enquêtes de Maigret, on peut s’interroger sur les méthodes qu’il utilise et aborder cette question : s’il pratique bien certaines méthodes de relation à autrui, pourquoi répète-t-il avec insistance qu’il n’en a pas ? Maigret raisonne-t-il ou procède-t-il par associations d’idées ? Quelle place tient la transe dans ses investigations ? Ce livre aborde les enquêtes de Maigret comme des aventures distrayantes, avec des histoires racontées aux adultes et des jeux d’écriture. Derrière le personnage de Maigret, sa bonhomie, sa nostalgie de l’enfance, sa capacité à écouter les autres, le romancier, sans en avoir l’air, sans jamais chercher à endoctriner son lecteur, s’interroge sur le mode d’emploi de la vie. Ce livre, Maigret : mode d’emploi ? est une invitation à redécouvrir dans ces enquêtes la part d’ombre et de lumière de chaque vie d’homme.

Simenon dans "Le Monde"

Le journal Le Monde dans ses suppléments Le Monde 2 des 9, 15, 23 et 30 août 2008 à publié quatre dossiers de 11 pages chacun consacrés à Georges Simenon et intitulés respectivement : « I Une jeunesse belge » – « II Une gloire française » – « III Le temps des voyages » et « IV L’épilogue suisse ». Ces articles sont abondamment illustrés et accompagnés de textes et d’interviews de nombreux spécialistes dont, entre autres, Benoît Denis, Michel Carly, Alain Demouzon, Pierre Assouline, Robert-Julien Courtine, Pierre-Henri Simon et John Simenon.

Enquête de fonds


La belle revue française Plume, « le magazine du patrimoine écrit », consacre dans son numéro 46 de septembre, octobre et novembre 2008 une enquête sur le Fonds Georges Simenon du Sart-Tilman. Elle est signée de son conservateur, Laurent Dumoulin, qui a la plume bien alerte pour décrire les lieux et parler de toutes les richesses qu’ils contiennent, ne serait-ce que des manuscrits de roman et plus de deux mille photos. Comme il se doit, l’article est enrichi de nombreuses photographies en couleurs. Dont une reproduisant l’enveloppe jaune du Chat où Georges Simenon a tracé un petit plan du quartier populeux de Paris dans lequel se déroule l’action de son livre.

Plume, 120 avenue des Champs-Élysées, 75008 Paris, 8 €.

Crime sur scène (ou Seine)

Jusqu’au 30 août 2008, Robert Benoît a interprété au Théâtre du Lucernaire à Paris Lettre à mon juge. Selon Le Figaro du vendredi 22 août, le comédien n’aurait obtenu l’autorisation de mettre en scène l’adaptation de cette pièce que très peu de temps avant la mort de Simenon. N’empêche ! Il lui aura fallu plus de vingt ans pour monter ce monologue où « un homme écrit une lettre à haute voix, en revivant intérieurement toute son histoire ». « Après avoir obtenu les droits » confie-t-il, « je me suis retrouvé face au texte avec la sensation que j’allais en faire un numéro. Je voulais arriver à ressentir profondément les choses et j’avais du mal à croire qu’on puisse en arriver là, à cette obsession de pureté. Le temps m’a fait mûrir, mais c’est la réaction du public qui a fait la pièce. Je n’aurais jamais cru que cette histoire aurait un tel retentissement chez les spectateurs. »

Retour chez Catulle

Tout le monde le sait, Georges Simenon a très souvent utilisé l’expression « l’homme tout nu » et ses commentateurs n’ont pas manqué, eux, d’en débattre en long et en large. Mais sait-on que c’est là le titre d’un roman de Catulle Mendès, né à Bordeaux en 1841 et décédé à Saint-Germain-en-Laye en 1909 ? Cet auteur, extrêmement prolifique, reste connu pour avoir fondé la Revue fantaisiste, qui aura groupé les premiers Parnassiens en 1860, défendu Richard Wagner et épousé une des filles de Théophile Gautier, Judith Gautier. L’Homme tout nu a paru en 1887 chez l’éditeur Victor Havard, 168 boulevard Saint-Germain à Paris. Le volume totalise trois cents pages.

Jacques Brenner

Dans le tome III de son Journal littéraire « Les Saisons et les Nuits » (1960-1969) paru fin 2007 chez Pauvert, on trouve une vingtaine de pages sur Simenon, Maigret et les romans-romans disséminées dans l’ouvrage qui en comporte plus de mille.

Georges Simenon et Franklin Roosevelt

Après Charles de Gaulle et Konrad Adenauer, il semble bien, si l’on en croit le journaliste Jean Gorini, que le Président Franklin Delano Roosevelt était, lui aussi, lecteur de Simenon. Nous relevons en effet dans un article publié dans Radar : « [] Maigret arriva aux États-Unis bien avant Simenon lui-même et c’est le Président Roosevelt qui l’avait mis à la mode le jour où il donna aux policiers qui lui servaient de garde du corps tous les livres du romancier français [sic], consacrés au fameux flic parisien.

–– Lisez cela, leur dit-il, et inspirez-vous de ces méthodes. »

« Georges Simenon : “Ma femme a pris le pouvoir” » in Radar, Paris, n° 164 du 30 mars 1952.

Les Amis de Georges Simenon, Asbl

Créée à Bruxelles en 1986, l’association internationale « Les Amis de Georges Simenon » a dépassé à ce jour les six cents adhésions et compte des membres sur les cinq continents. Ce sont, pour la très grande majorité d’entre eux, des admirateurs de son œuvre, des passionnés du commissaire Maigret ou encore des lecteurs aimant simplement la vraie littérature.

L’association a surtout une activité éditoriale. Elle publie en particulier les Cahiers Simenon dont chaque numéro offre la caractéristique d’être axé sur un thème ou sur un sujet précis. Sur les vingt-deux numéros déjà parus, deux sont d’importants ouvrages épistolaires : les Cahiers 7, en 1993, ont trait à la correspondance échangée entre Georges Simenon et Gilbert Sigaux, l’éditeur des Œuvres complètes de l’auteur chez Rencontre, alors que les Cahiers 13, en 1999, regroupent la correspondance entre Georges Simenon et le critique et poète Jean Mambrino. À titre indicatif, on notera que les Cahiers 16, intitulés Les Feux de la rampe, abordent le théâtre et constituent le premier dossier jamais publié analysant dans le détail les liens qui ont uni, ou opposé, Georges Simenon et la scène. Quant aux Cahiers 22 qui sont sortis en novembre 2008, ils contiennent, à l’instar des Cahiers 17 datant de 2003, divers articles mettant en parallèle Georges Simenon et d’autres écrivains tels qu’Arthur Conan Doyle, Jean Cocteau et Patrick Modiano.

L’association édite en outre des études sur l’auteur ainsi que de nombreux textes de Georges Simenon lui-même restés inédits en volume. On mentionnera ainsi Le Drame mystérieux des îles Galapagos (un reportage), Les Mannequins du Dr Cup (un roman populaire publié en revue sous le pseudonyme de Luc Dorsan), La Maison des disparus (un roman populaire publié en revue sous le pseudonyme de Christian Brulls), Quartier nègre et Charlotte (des pièces de théâtre) ou Le Soi-disant M. Prou (un roman radiophonique diffusé à la Radiodiffusion nationale durant la Seconde Guerre mondiale).

Tous ces ouvrages, réalisés avec un maximum de soin et de rigueur, imprimés sur beau papier, numérotés et uniquement réservés aux membres, sont à coup sûr l’expression la plus concrète de la vitalité de l’association.

Par ailleurs, depuis sa création, l’association participe activement aux multiples manifestations simenoniennes à travers le monde (colloques, séminaires, expositions, festivals de films). Elle a aussi suscité l’émission de plusieurs timbres-poste en France, en Suisse et en Belgique, et en 2003, l’année du centenaire de la naissance de Georges Simenon, à l’émission d’une pièce spéciale de 10 euros frappée par la Monnaie royale de Belgique.

Jean-Baptiste Baronian,

président de l’association

« Les Amis de Georges Simenon »



Renseignements :

Les Amis de Georges Simenon, asbl.

c/o Michel Schepens,

291 Beigemsesteenweg, 1852 Grimbergen (Belgique).

Tél. et fax : +32 (0)2 269 47 87

Courriel : m.schepens@skynet.be & michel.schepens@gmail.com