mercredi 9 décembre 2009

Le Pendu de Saint-Pholien


Édition Luc Pire, collection « Espace Nord »

Livre présenté sous coffret et accompagné d’une carte-postale.

Illustration de Benoît Sokal.

Préface d’Alain Demouzon.

Lecture de Jean Fabre.

Étude de Danièle Latin : "Céline et Simenon, deux repères géants dans l’histoire du roman français du xxe siècle"


Benoît Sokal est scénariste et dessinateur de bande dessinée. Il apprend les bases de son art à l'Institut Saint-Luc de Bruxelles. C'est en 1978 que le mensuel de BD (À Suivre…) publie les premières aventures de son héros, l'inspecteur Canardo.


Prix TTC : 10,00 euros
ISBN : 9782507002800
Format : 12
x 18,5 cm
Nombre de pages : 184





mardi 8 décembre 2009

Journée d'études à Amiens

Université de Picardie (C.E.R.R.)
Avec l’Université de Liège (Centre d’études Simenon)


La postérité littéraire de
Georges Simenon


Vendredi 23 avril 2010

4e Journée d’études « Georges Simenon »
organisée par l’Université de Picardie Jules Verne
sous la responsabilité de Bernard ALAVOINE

Bibliothèque Louis Aragon – 50, rue de la République
80000 AMIENS
Université de Picardie (C.E.R.R.) et Université de Liège (Centre d’études Simenon)


Note d’intention

Dans son blog du 12 octobre 2007, Pierre Assouline écrit à propos du dernier roman de Patrick Modiano, Dans le café de la jeunesse perdue, que « si Georges Simenon a un héritier en langue française, c’est bien Modiano ». Consacré en 2003, puis en 2009 par La Pléiade, mais aussi par l’ensemble des institutions littéraires, Georges Simenon est aujourd’hui une référence pour la littérature du vingtième siècle. Au fil des ans, le romancier est devenu un classique incontournable et son œuvre se prête à des rapprochements et des parallèles : c’est pourquoi les Cahiers Simenon ont consacré deux volumes à ce sujet en 2003, puis en 2008 *. Des convergences ont pu être ainsi établies avec des écrivains comme Albert Camus, Jean Giono ou des auteurs de romans policiers comme Stanislas-André Steeman, qui ont été les contemporains de Simenon.
Dans différents entretiens, le père de Maigret dit avoir été inspiré par les grands romanciers du dix-neuvième siècle, notamment par Balzac, mais aussi par des romanciers russes comme Gogol ou Dostoïevski. Aujourd’hui, on peut légitimement se demander si les romans de Georges Simenon ont à leur tour influencé des romanciers du XXe ou XXIe siècle. On pense tout d’abord à la silhouette du célèbre commissaire qui a pu générer de nombreuses figures d’enquêteurs en France, mais aussi à l’étranger : les innombrables héros de séries policières tournées pour la télévision, des enquêtes du commissaire Bourrel dans les années 60 aux séries actuelles en passant par l’inspecteur Colombo ou encore le commissaire Derrick doivent quelque chose à Maigret…
Mais Georges Simenon est aussi et surtout un romancier « tout court », l’auteur des cent dix-sept « romans durs » dans lesquels le célèbre commissaire n’apparaît pas. C’est peut-être dans cette partie de l’œuvre que l’on va trouver les romans les plus forts de Simenon : nul doute alors que ces derniers ont pu peser sur d’autres romanciers de notre époque. Certains, comme Patrick Modiano, s’en réclament ouvertement et saluent l’écriture de Simenon, son choix du mot juste ou la création d’une atmosphère. D’autres n’ont jamais « avoué » ou mesuré une filiation, mais a posteriori, des rapprochements peuvent être établis avec leur œuvre, soit dans les thèmes d’inspiration, soit dans l’économie de l’écriture que l’on accorde généralement à Simenon.
On peut imaginer aussi que Georges Simenon ait pu inspirer aussi d’autres créateurs : cinéastes, photographes, dessinateurs et scénaristes de bandes dessinées. La postérité littéraire de Simenon existe bien et l’on souhaiterait, au cours de cette journée d’études, explorer quelques pistes, montrer quelles formes d’influence l’œuvre de Simenon a pu générer, tout en sachant que cet « état des lieux », vingt ans après la disparition de l’écrivain, est inévitablement provisoire.
Bernard Alavoine
UPJV – CERR

* Les Cahiers Simenon, publiés par "Les Amis de Georges Simenon", Bruxelles, "Rapprochements et parallèles" n° 17, 2003, et "Rapprochements et parallèles II", n°22, 2008.

jeudi 3 décembre 2009

Bruno Solo : "Je suis un dingue de Simenon"

[...] pour l’heure, le comédien fait la promotion de Jusqu’à l’enfer , un téléfilm (d'après La Mort de Belle) qui, dit-il, lui tient aux tripes et au coeur.
(Diffusion sur FR2, le 4 décembre2009)

Pourquoi avoir accepté ce “terrible” projet ?
J’accepte un rôle quand l’histoire me plaît. Si le personnage me touche, me bouleverse, m’interpelle, c’est encore mieux. En ce qui concerne Jusqu’à l’enfer, Denis Malleval (le réalisateur) qui m’avait vu au théâtre me voulait pour le rôle de Simon. Etre désiré par Denis et servir un scénario de Jacques Santamaria, adapté de Georges Simenon, c’était une belle adéquation !

Un personnage sombre dans un film dramatique, c’est une première pour vous…
Je n’ai pas dit oui parce que le rôle était dramatique. Je n’ai pas été atteint par le syndrome Tchao Pantin. Je ne suis pas le comique qui veut son rôle dramatique. J’ai été attiré par l’histoire qui m’a bouleversé.


Simon est sur le fil du rasoir. Innocent, coupable…
J’ai joué Simon comme s’il était innocent, mais on peut penser qu’il est coupable. Peu importe. Ce qui intéressait Georges Simenon et Denis Malleval, c’est le cheminement du personnage, son chemin de croix sans rédemption au bout.

Appréhendiez-vous le tournage ?
C’est un rôle quasi mutique, basé sur l’écoute. Avoir l’oreille, c’est pour moi la première qualité qu’un acteur doit avoir. Donc, pour être juste, j’écoutais bien mes partenaires. Techniquement, j’appréhendais moins de jouer ce personnage que certains rôles comiques qui demandent une sacrée dynamique !


Que saviez-vous de Simenon ?
Je ne l’ai pas découvert avec ce film. Je suis un dingue de Simenon depuis longtemps. Quand j’avais quatorze ans, j’ai découvert l’alcool dans mes nombreuses sorties. Je rentrais à des heures indues avec un coup dans le nez. Un jour, mon père qui trouvait ce comportement grotesque m’a dit : «Tu sais ce que c’est l’alcool ?» Il m’a donné à lire un roman de Simenon, Feux rouges. Ce livre m’a marqué sur l’aspect morbide et la solitude infinie que peut entraîner l’alcool. Je n’ai pas arrêté de picoler, mais grâce à ça, je me suis mis à lire Simenon. J’étais heureux qu’on me propose en tant qu’acteur de jouer un personnage de cet auteur qui m’a toujours accompagné.

Extrait de l'interview d'Isabelle Inglebert.
Télécable Sat Hebdo.

samedi 28 novembre 2009

Jusqu'à l'enfer

L’adaptation nouvelle de La Mort de Belle dont nous avons précédemment annoncé la réalisation, sera diffusée sur

France 2, le vendredi 4 décembre à 20 h 35.

Téléfilm de Denis Malleval (France 2009). Scénario de Jacques Santamaria d’après La Mort de Belle, 90 mn. Avec bruno Solo (Simon Andrieu, Delphine Rollin (Christine), Yvon Back (le procureur), Jean-Louis Foulquier (le Dr Jussieux), Jacques Spiesser (le capitaine Vallin).


Belle, une étudiante anglaise, est retrouvée morte étranglée chez les Andrieu, le couple d’amis qui l’hébergeait dans la banlieue d’Orléans. Simon, qui était resté chez lui le soir du meurtre, devient le principal suspect.

Difficile d’adapter les « romans durs » de Georges Simenon, à fortiori La Mort de Belle qui, selon l’écrivain belge, évoque « l’incapacité de l’homme à communiquer avec d’autres hommes ». Jacques Santamaria a su recréer l’atmosphère oppressante et désespérée du livre en transposant habilement l’intrigue de la classe moyenne américaine de l’immédiat après-Seconde Guerre mondiale à la bourgeoisie française de province, très chabrolienne, des années 2000. S’il n’est pas parvenu à alléger la dimension psychanalytique du roman, le scénariste a développé avec brio la piste du « complexe de classe » du héros, fils de boulangers qui s’est élevé par le mariage mais n’a jamais été accepté par la « bonne société ».

Bruno solo, impressionnant pour son premier grand rôle tragique, est l’incarnation parfaite de cet « homme banal » cher à Simenon, capable de faire ressentit avec toujours plus d’acuité ses tourments intérieurs alors qu’il se réfugie dans le silence. Dommage que la réalisation de Denis Malleval ne fasse pas toujours preuve de la même sobriété...

Samuel Douhaire, Libération du 25 novembre 2009, n° 3124.

samedi 21 novembre 2009

Cartes postales et cinéma


« La Carterie artistique et cinématographique » propose un vaste choix de cartes postales représentant des affiches de cinéma. Parmi celles-ci, nous découvrons de nombreux films inspirés des romans de Georges Simenon dont voici les titres encore disponibles :


EDC 0159 En cas de malheur 1,37 €

EDC 0615 La Vérité sur Bébé Donge 1,14 €

EDC 0858 Le Baron de l’écluse 1,14 €

EDC 0865 Le Chat 1,14 €

EDC 0104 Le Sang à la tête 1,14 €

EDC 0601 Le Sang à la tête 1,14 €

EDC 0622 Les Inconnus dans la maison 1,14 €

EDC 0107 Maigret tend un piège 2,44 €

EDC 0603 Maigret voit rouge 1,22 €

EDC 0805 Monsieur La Souris 1,14 €

ABF 0020 L’Homme de Londres 4,12 €

ABF 0030 La Marie du port 3,66 €

CPS 0042 Monsieur Hire 9,45 €

PYR 8459 En cas de malheur 4,57 €


N.B. :

Les prix sont établis en fonction de la rareté. Les frais de port ne sont pas inclus.

Les cartes sont tirées à 250 ex.

Une série de titres supplémentaires sera disponible en mars 2010.

En cas de commande : ne pas effectuer de paiement à l’avance. Règlement par chèque ou virement à réception des envois.

La Carterie artistique et cinématographique, BP 30, F-47480 Pont du Casse.

Tel. : 05 53 67 98 63 - Fax 05 53 67 55 72 (Pas d’adresse de courriel).

lundi 16 novembre 2009

Cahiers 23 : Justice est faite ?

Consacrés au monde judiciaire, les Cahiers 23 (160 p.) sont récemment sortis de presse.
Le thème est exploré par des simenoniens avertis ainsi que par des professionnels du droit.
En voici le sommaire :


Georges SIM
L’Affaire Douhard. « Croquis d’audiences »

Jean-Baptiste BARONIAN
L’affaire Jaccoud, un roman que Simenon n’a pas écrit

Michel CARLY
Faites entrer l’accusée : Maigret/Simenon face à la justice

Jean-Luc LEDOUX
La Mort d’Auguste. Une succession

Michel LEMOINE
Préliminaires à une étude du monde judiciaire et des notaires
dans les romans signés de pseudonymes

Roger LORENT
À propos de Lettre à mon juge

Paul MERCIER
Les prises de position de Simenon contre la peine de mort
dans les « Dictées »

Alain STROWEL
Lettre à mon juge : la perte du sens à travers le procès et son
impossible transmission par la narration

Jean-François TAYMANS
Un notaire chez Simenon

Geoffrey WILLEMS
Trois avocats simenoniens

lundi 9 novembre 2009

Paul Mercier. La Botte secrète de Maigret : le verre de cognac


« Mon premier souci a été de montrer la grande variété des interrogatoires conduits par Maigret en permutant trois critères, la bouteille de cognac bien sûr, le bureau de Maigret ou non, et la décision de procéder ou non à un interrogatoire.

Hier, 20 octobre 2009, j’ai entendu un juge d’instruction parler lui aussi, de botte secrète, pour évoquer, avec humour, son souci de respecter son “invité”.

Avec un commissaire Maigret ni confesseur ni trop gentil, c’est toujours, comme dans les romans durs, “l’homme nu”, qui est sur la sellette. L’offre du verre de cognac rend-elle parfois cette souffrance psychique plus supportable pour le lecteur ? Elle reste indissociable du regard, lucide et prévenant, que porte le commissaire sur ses semblables. »

Paul Mercier


À Cognac, au festival POLAR & CO. Paul Mercier décrit le rôle étonnant de l’eau-de-vie dans le travail du héros de Simenon

Quand le commissaire Maigret cuisine au cognac

À l’occasion d’un consistant hommage rendu au père de Maigret, le week-end des 18 et 19 octobre, Polar & Co révèle un « détail qui tue », passé jusque-là inaperçu aux yeux des spécialistes les plus aguerris. Tout le monde a en mémoire « une bière et des sandwiches » commandés par le commissaire au moment d’attaquer un interrogatoire douloureux. Mais personne n’avait repéré le rôle subtil joué par le cognac dans cet exercice de style.


Un dessin inédit de Jean-Philippe Mercier, le fils de l'auteur (non retenu pour la publication) où l'on retrouve la pipe et le cognac sur le bureau de Maigret... (Reproduction DR)

Un ingrédient universel

Fin connaisseur de l’univers de Simenon, notre ami Paul Mercier est tombé dessus un peu par hasard.

Cet universitaire en psychologie sociale et clinique a signé en 2003 Les Chemins charentais de Simenon, au Croît Vif. En rédigeant Cognac Story, son éditeur François Julien-Labruyère l’avait sondé sur la place de l’eau-de-vie charentaise dans l’œuvre de l’auteur belge.

Paul Mercier avait remarqué quelques références, peu marquées. La relecture des Maigret l’a amené sur une nouvelle piste. Dans son bureau, ce bon Jules dispose d’un placard avec un lavabo, un miroir et... une bouteille de cognac. Il en fait usage dans des instants cruciaux, avec une fréquence qui ne doit rien au hasard : une vingtaine d’occurrences entre 1951 et 1972.

Une étude du Liégeois Jacques Sacré sur les vingt-deux alcools les plus fréquents dans les Maigret confirme cet indice. Additionnées, les mentions du cognac (8,2 %) et de sa consommation en fine ou fine à l’eau (10,4 %) donnent au cognac la deuxième place, derrière le calvados (22 %) mais loin devant le whisky (7 %).

C’est le reflet d’une époque où l’alcool britannique n’avait pas encore conquis la France, mais aussi le choix, selon Paul Mercier, d’un « mot-matière », un ingrédient universel connu partout dans le monde.

« Un geste fraternel »

L’universitaire en a tiré un essai de près de 90 pages, quand même, qui s’absorbe d’une traite.

« Le verre d’alcool facilite le passage aux aveux d’un criminel repentant qui va enfin se mettre à table. Il soulage l’alcoolique en état de manque. Il offre une ponctuation dans une confession qui commence à durer, en permettant de faire le point à mi-parcours. Mais aussi, il réconforte dans un moment de détresse et de souffrance et tient alors de l’acte humanitaire plus que du simple geste de courtoisie mondaine », décrit Paul Mercier.

Pour « cuisiner » ses interlocuteurs au cognac, Maigret dévoile différentes recettes.

L’usage le plus fréquent intervient avec les aveux d’un suspect. « Le verre de celui qui vient d’avouer symbolise la coupure d’avec l’humanité ordinaire et, paradoxalement, lui offrir un verre est un geste presque fraternel de reconnaissance, un signe de maintien de son statut humain », analyse Paul Mercier.

Oublié à l’écran

Il arrive au commissaire de ne pas servir son « hôte », ou de se servir seul. Pour mieux se fondre dans la peau de ses proies, ou affronter sa nervosité face à un cas difficile, Maigret se sert aussi parfois discrètement. « Jamais on ne trinque ensemble. On imagine que Simenon écrivait en série. Ce ne sont pas des clichés. À chaque fois, il se renouvelle », apprécie Paul Mercier.

Cet aspect, qu’il est déconseillé d’apprendre dans les écoles de police, a été oublié dans les multiples adaptations à l’écran.

Une bonne raison pour se replonger dans « le plaisir de lire et relire » les textes originaux, selon Paul Mercier.

Philippe Ménard

p.menard@sudouest.com


N.B. : Ce livre est édité par Le Cercle noir. Il est destiné à être offert et ne peut être vendu.

Nous avons cependant négocié un accord de participation au frais avec l’éditeur et sommes heureux de vous informer que nos membres en règle de cotisation 2009 recevront un exemplaire de ce bel ouvrage à l’occasion de notre prochain courrier.


Des exemplaires supplémentaires peuvent être obtenus. Frais de participation gestion, emballage et port : France 9,50 / Europe 11,50 €.
POLAR & CO, 32 rue Grande, 16100 Cognac / Tél : 05 45 82 54 80 & www.cerclenoir.com

mardi 27 octobre 2009

Simone Signoret


Dans La nostalgie n’est plus ce qu’elle était, Simone Signoret répond aux questions de Maurice Pons :
— Avec Le Chat et La Veuve Couderc, vous voici devenue une interprète de Simenon...
— Ce sont des adaptations de deux romans de Simenon. C'est à Simenon qu'il faudrait demander s'il a retrouvé dans ces deux films ses histoires et ses personnages. En vendant ses droits d'auteur pour le cinéma, Simenon a toujours, en même temps, donné à ceux qui les achètent le droit et la liberté de vagabonder autour de ses sujets et de ses héros. Il n'est pas de ces auteurs qui crient à la trahison. Ces vagabondages sont rarement des trahisons d'ailleurs. Ils sont des aménagements qui finalement servent le monde de Simenon. Parce qu'il y a un monde Simenon et qu'on n'y échappe pas. Même si Clémence, la femme du couple du Chat, a un autre nom (elle s'appelait Florence mais ça gênait Gabin dont l'une des filles s'appelle Florence...) et même si elle a un autre passé (Granier-Deferre la voulait ancienne acrobate, parce qu'il a eu des attaches avec le cirque) et même si elle parle de retravailler (je voulais replacer la scène Montand-Signoret le jour où j'ai été en grand danger de ne pas jouer Thérèse Raquin), cette femme-là reste une femme de Simenon. Même si La Veuve Couderc n'est plus une vieille campa-gnarde dévoreuse de chair fraîche, se voulant encore séduisante, mais une paysanne aux cheveux grisonnants, amoureuse d'une sorte de fils qu'elle n'aurait jamais eu, elle reste une femme de Simenon... je crois, enfin j'espère. En tout cas, c'est ce que nous avons espéré en jouant ces personnages taillés à nos mesures par P. Jardin et Granier-Deferre, Gabin et moi, dans Le Chat, Delon et moi dans La Veuve.
Simone Signoret, La nostalgie n’est plus ce qu’elle était, Paris, Seuil, 1976, p. 363.

mercredi 14 octobre 2009

Sang d'encre au 36 par Hervé Jourdain

Un polar talentueux et premier roman (prix VSD du polar 2009) d’un jeune auteur, capitaine de police à la brigade criminelle, plus exactement « procédurier », au « 36 » quai des Orfèvres. Il mêle habilement deux univers, le monde de la « Crim », technique et souvent sanglant, et le monde romanesque et humaniste de Simenon.

Hervé Jourdain nous guide dans les coulisses du « 36 » comme il le ferait pour un collègue débutant. Nous y découvrons les arcanes de la hiérarchie policière, le fonctionnement des équipes avec son lot d’aigreurs et d’acrimonies, mais aussi de sympathie, d’entraide et de solidarité. Les « seigneurs » de la Crim ont chacun leur personnalité, surtout la ravissante beurette Nora Belhali, dont les talents de marathonienne se révèleront bien utiles pour la poursuite du criminel. Sans oublier la psychologue « profiler », mal acceptée au départ, mais pleine de sagacité.


L’auteur s’attache à évoquer tous les aspects d’une enquête hors normes : recherche d’empreintes, « tapissage » (présentation d’un suspect aux témoins), autopsies, « gammes » informatiques, périodes de tension et soulagement final.

Mais ce qui rendra ce polar sympathique à tous les simenoniens, c’est le fait que l’assassin, qui récidive tous les vendredis, est un « fan » de Simenon. Chaque assassinat est ponctué d’une lettre qui « parle » aux connaisseurs de l’écrivain. En effet, elle est signée d’un des pseudonymes du romancier : Luc Dorsan, Aramis, Miquette, etc, oblitérée avec un timbre à l’effigie de G. Simenon sans « paluches » (empreintes) ni traces d’ADN et provient d’un haut lieu simenonien : Lausanne, Liège, Porquerolles, La Rochelle, etc. En quelques lignes, elle fait référence à la vie et à l’œuvre du romancier.

En fait, le nœud de l’affaire, c’est le manuscrit d’un polar trop peu apprécié de ses premiers lecteurs et intitulé Souffrances. Un ouvrage raté qui provoque des meurtres en cascade ou comment l’écriture pousse au crime


Éditions Les Nouveaux Auteurs-Prisma Presse, Paris, 2009, 17,90 €

14 octobre 2009.

Danièle Mercier

lundi 12 octobre 2009

Maigret chanté par Jesebel

Écoutez-là sur le site : L'UNIVERS DE VERBENA


Hommage à Georges Simenon 1903-1989 ...20 ans déjà.
A l'occasion du 20e anniversaire de la mort de Georges Simenon, Jesebel lui rend hommage en chanson.
Jesebel chante "Maigret". Paroles Michel Barbier, Musique de Marc Keiser. Hébergé par Overblog.

L'UNIVERS DE VERBENA - http://www.verbena29.com/

samedi 10 octobre 2009

Guitry - Simenon


Les éditions Arléa publient un livre d'entretiens de Dominique Desanti avec Karin Müller : Sacha Guitry. Itinéraire d'un joueur.
Nous y relevons le dialogue suivant pp. 183-184 :

K. Müller — À la fin de sa vie, Sacha s’est découvert une passion pour Simenon. Quelle en est la raison ?
D. Desanti — Simenon mène ses romans comme Sacha ses pièces : il n’y a jamais de temps mort. Chez Simenon, toute description est destinée à donner un indice sur les personnages. Aucune n’est gratuite.
Simenon est un grand romancier. Chez lui, chaque ligne est orientée vers le même but, comme chez Sacha. Ils utilisent donc les mêmes armes dans deux champs littéraires différents. Ce qui passionnait Guitry, c’est la façon dont Simenon conduisait son roman pour arriver à la fin.

K.M. — Simenon faisait-il des descriptions psychologiques ? S’intéressait-il au caractère des personnages ?
D.D — Comme chez Guitry, le caractère jaillissait d’abord des actes puis de la réputation qu’on faisait au personnage. Il n’était jamais « analysé psychologiquement ». Dans deux genres littéraires complètement différents, ils suivaient des chemins parallèles. Chaque mot est utile. Enlevez trois mots à une réplique de Sacha, quelque chose manque, tout comme chez Simenon.

Dominique Desanti, entretien avec Karin Müller, Sacha Guitry. Itinéraire d’un joueur. Paris, Arléa, 2009, 200p., 15 €.

mardi 29 septembre 2009

Paul Mercier sur Europe 1

Nous apprenons que notre ami Paul Mercier sera reçu sur Europe 1 par Jacques Pradel dans son émission de 13 h 30 à 15h le mercredi 30 septembre. Il parlera de son livre Maigret : mode d’emploi ? publié aux Éditions du Céfal, Liège, 2009.

Si vous avez raté la diffusion en direct, vous pouvez l'écouter en différé.
Cliquez sur :
http://www.europe1.fr/Radio/ecoute-podcasts/Emissions/Cafe-crimes/Hommage-au-pere-du-commissaire-Maigret



samedi 12 septembre 2009

Arte : Tout (ou presque) sur Maigret

Dimanche, 13 septembre 2009 à 22:40

Après une énième diffusion de Maigret tend un piège, Arte propose :

Tout (ou presque) sur Maigret

France, 2009, 52mn
ARTE F
Réalisateur :
Alain Ferrari

Rediffusions :
27.09.2009 à 13:00
28.09.2009 à 10:50
01.10.2009 à 01:35

Une investigation ludique sur la personnalité et la biographie du célèbre commissaire inventé par Georges Simenon.

Communiqué :

« Georges Simenon créa le commissaire Maigret afin de passer en douceur, par l'intermédiaire du polar, du roman populaire au roman littéraire. Il pensait relater seulement deux ou trois de ses enquêtes. Le succès aidant, il en écrivit soixante-dix-sept ! Le personnage de papier devint un personnage de film, puis de téléfilm, et sa renommée dépassa les frontières de l'Hexagone. Comment expliquer le succès de ce héros franchouillard ? Qu'a-t-il d'universel ? Sans doute son humanité. Au cours de ses enquêtes, Maigret laisse affleurer son caractère et sa vie privée. Un modèle dont s'inspireront de nombreux auteurs de polars. Brossant un portrait ludique du commissaire intuitif et bougon, ce documentaire se déroule comme une enquête à la Maigret, par libre association d'idées. Ponctué par un dialogue en voix off entre un Maigret imaginaire, disant des extraits de ses Mémoires, et un narrateur qui représente le grand public, le film s'appuie sur des images d'archives, des extraits de films ainsi que des séquences d'animation qui évoquent le personnage originel, tel que l'a conçu Georges Simenon.

vendredi 28 août 2009

À Paris : Hommage à Georges Simenon au Centre Wallonie-Bruxelles, le 15 septembre à 19h

Christian BOURGOIGNIE
Directeur du Centre Wallonie-Bruxelles
&
Sophie LAJEUNESSE
Directrice des éditions OMNIBUS
seraient heureux de vous accueillir
LE MARDI 15 SEPTEMBRE à 19 H

avec
Pierre Assouline
pour l’Autodictionnaire Simenon
Journaliste, Pierre Assouline collabore régulièrement au Monde, au Nouvel Observateur ainsi qu’à L’Histoire et au Magazine Littéraire. Écrivain, il est notamment l’auteur de dix biographies (Gaston Gallimard, D.H. Kahnweiler, Simenon, Hergé, Cartier-Bresson...) et de six romans (La Cliente, Lutetia, Le Portrait, Les Invités...). Il anime le blog « La République des livres » sur le site du Monde.fr.

et
Michel Carly
pour les Romans américains
Michel Carly a introduit chaque roman des 2 volumes de l’anthologie Romans américains (préfaces de Patrick Raynal). Il est par ailleurs l’auteur de Sur les routes américaines avec Simenon (Omnibus, 2002).

Rencontre animée par Jean-Maurice de Montrémy
Journaliste à Livres-Hebdo et au Journal du Dimanche.

Suivie à 20h30 de la projection en avant-première de Jusqu’à l’enfer (d’après La Mort de Belle de Georges Simenon).
Un film de Denis Malleval, avec Bruno Solo, Delphine Rollin, Yvon Bach, Cécile Rebboah, Jean-Louis Foulquier, Jérémie Covillault, Jacques Spiesser, Didier Cauchy, Mathieu Simonet, Crystal Shepherd-Cross, Audrey Beaulieu ; écrit par Jacques Santamaria, produit par Jean-Baptiste Neyrac.
Avec la participation de France Télévisions.
Entrée libre dans la limite des places disponibles ; réservation indispensable pour la projection au 01 53 01 96 96 ou lettres@cwb.fr

à la librairie Wallonie-Bruxelles :
17h30 : Vernissage de l’exposition de Marc Taraskoff : portraits et dessins originaux des couvertures des romans de Georges Simenon.
De 1997 à 2001, à la demande du Livre de Poche, Marc Taraskoff a réalisé 45 illustrations destinées aux couvertures de 45 romans de Georges Simenon.
Parmi ces textes on trouve aussi bien des Maigret que des romans durs et même la première ébauche de ses mémoires, Pedigree.
Les 45 peintures originales, des acryliques sur papier, seront présentées (à la librairie Wallonie-Bruxelles du 15 septembre 2009 au 10 octobre 2009) accompagnées d’une série inédite de portraits de Georges Simenon créée pour l’occasion.

18h00 : Dédicace de l’Autodictionnaire Simenon par Pierre Assouline.
Régine Deforges, présidente du jury remet le Prix littéraire 2009 de la Ville des Sables d’Olonne (Festival Simenon) à Dominique Cornil pour En espérant la guerre (Actes Sud).

46, rue Quincampoix – 75004 Paris. (M° Châtelet-les-Halles ou Rambuteau.) www.cwb.fr

mercredi 26 août 2009

Pierre Assouline : Autodictionnaire Simenon

Georges Simenon est mort le 4 septembre 1989 à 3 h 30. Vingt ans après la dispersion de ses cendres dans son jardin, l'énigme de son œuvre, l'une des plus lues et des plus commentées au monde, demeure intacte. Jamais avare d'interviews, prodigue en explications et justifications dans ses Dictées, il passa pour l'un des écrivains les plus transparents en raison de sa disponibilité même. Et si ce flot de paroles avait fait écran ? En y cherchant les pépites pour les extraire du magma, et en les confrontant à d'autres trouvées dans ses lettres, ou dans des textes méconnus, l'Autodictionnaire Simenon révèle ses vérités sous d'autres facettes.
Georges Simenon, « romancier-nez », écrivain au talent protéiforme, l'un des auteurs les plus traduits dans le monde, est, sans aucun doute, celui dont l'œuvre est, en France, le plus adaptée à la télévision et au cinéma.
Le livre se présente sous la forme classique du genre, avec de multiples entrées classées par ordre alphabétique. Elles peuvent être des entrées académiques (France, Vie littéraire, Droits d'auteur, Pipe, Maigret, Livres de chevet, Vieillesse, Pedigree, Congo belge) aussi bien que des entrées plus subjectives (Mimétisme, Humilité orgueilleuse, Madeleine), critiques (Druon, Michaux, Sartre), autocritiques (Nobel, Mère, Marie-Jo Simenon) et surprenantes (Casanova, Golf, Proust, Raretés, To be on the wagon... ). Mais l'originalité première de l'ouvrage tient au fait que toutes les définitions contenues dans ces entrées sont de la plume de l'écrivain lui-même.
Elles sont puisées dans ses livres (fictions ou essais), dans sa correspondance, dans ses interviews, dans ses conférences, dans ses articles...
Ce peut être deux lignes, vingt lignes, deux pages, c'est selon. Chaque entrée contiendra obligatoirement la mention de sa source.
Rien d'extérieur, rien qui ne soit de la plume ou de la bouche de l'écrivain.
Au final, c'est un nouveau livre de lui, posthume, fait de tout ce qu'il fut, de tout ce qu'il a dit et écrit.
Complice de l'univers simenonien depuis des années, Pierre Assouline ne signe pas seulement la préface en forme d'essai qui fait le point sur tous les Simenon tels qu'il les a à nouveau étudiés depuis la parution de sa biographie de référence en 1992 (Julliard, Folio, 1996). Relisant ses 200 romans sous patronyme, ses dizaines de milliers de lettres privées, ses milliers d'articles et ses centaines d'interviews, il a recherché et colligé toutes ces informations, créé des entrées, et a fait coïncider les unes et les autres. L'Autodictionnaire Simenon doit permettre au lecteur de pénétrer plus facilement dans l'œuvre d'un écrivain, sans les intercesseurs habituels (manuels, biographes, critiques, exégètes... ) qui sont autant de filtres. Vingt ans après, pour la plus grande gloire de son œuvre, le biographe se met au service de l'autobiographe. Il livre l'écrivain tel qu'en lui-même. Vu par lui-même.
Journaliste, critique, romancier, biographe, blogueur, Pierre Assouline est un commentateur aigu de la vie culturelle.
Son blog, « La République des livres », fait partie des sites les plus suivis de la Toile.
Pierre Assouline, Autodictionnaire Simenon, Paris, Omnibus, 810 p ; 26 €. (En librairie le 3 septembre 2009.)

mardi 25 août 2009

Au Centre culturel d'Uccle du 18 au 20 septembre 2009 : projections et exposition

« Si je n’avais pas été romancier,j’aurais probablement été metteur en scène » confia un jour Simenon.S’il n’est pas passé à l’acte, les praticiens du 7e art se sont bousculés pour porter ses romans à l’écran, faisant de lui l’écrivain du xxe siècle le plus adapté au cinéma, au point que l’on ne peut aujourd’hui évaluer son oeuvre sans tenir compte de cette gigantesque exploitation audiovisuelle. C’est ce que trois passionnés de Simenon, mais aussi cinéphiles avertis, vont tenter d’explorer et d’analyser avec les spectateurs du Centre Culturel en s’appuyant essentiellement sur cinq films

qu’ils ont choisis, que ce soit en raison du respect du livre-source ou au contraire des libertés prises dans sa transposition, comme des approches diverses d’un même roman. Ils vous dévoileront aussi la nature des relations de Simenon avec le cinéma, les réalisateurs, les acteurs qui incarnèrent ses personnages. Cet événement exceptionnel vous sera donc présenté par et sous l’égide de l’Académie de Langue et de Littérature françaises de Belgique et Jacques De Decker, son Secrétaire perpétuel, dramaturge et critique littéraire, l’Association internationale « Les Amis de Georges Simenon » et Jean-Baptiste Baronian, son Président, académicien et écrivain, ainsi que par Marcel Croës, critique cinématographique.

Une exposition des affiches originales des films basés sur l’œuvre de Simenon servira de cadre à l’événement et sera présentée pour la première fois en Belgique. (Collection Michel Schepens-Cubevents).

L'exposition sera gracieusement ouverte au public entre le 19 septembre et le 6 octobre inclus, du mardi au vendredi de 14 à 17h, le samedi de 13 à 17h. Entrée libre.


VENDREDI 18 septembre, 18H30 Vernissage de l’exposition

20H00 SIMENON ET LE CINÉMA par Messieurs Jean-Baptiste Baronian, Jacques De Decker et Marcel Croës.

Échanges.

Présentation du film Betty inspiré du roman du même nom.

Une femme d’âge mûr recueille une jeune femme qui est tout aussi perdue qu’elle et qui lui vole bientôt ses derniers rêves d’amour…

20H20 Projection de Betty , 1992

réalisation et scénario de Claude Chabrol (1960), avec Marie Trintignant, Stéphane Audran, etc. (durée 1H43).

Débat et commentaires

SAMEDI 19 septembre

17H15 Présentation des 2 films inspirés du roman Les Fiançailles de M. Hire (1933).

Monsieur Hire a l’air inquiétant et vit isolé. Après la mort d’une femme de son quartier, il est soupçonné de meurtre…

17H30

Projection de Panique, 1947

de Julien Duvivier avec Michel Simon, Viviane Romance, etc. (durée 1H41)

19H15 Débat et commentaires autour des deux adaptations par Messieurs Jean-Baptiste Baronian et Jacques De Decker.

20H30 projection de Monsieur Hire, 1989

de Patrice Leconte avec Michel Blanc, Sandrine Bonnaire, etc. (durée 1H20)

DIMANCHE 20 septembre

15H00 présentation des 2 films inspirés du roman En cas de malheur (1955).

Un célèbre avocat tombe amoureux fou d’une belle et jeune cliente impliquée dans un cambriolage.

15H10 Projection de En cas de malheur 1958

de Claude Autant-Lara, avec Jean Gabin, Brigitte Bardot, Edwige Feuillère, Nicole Berger, Madeleine Barbulée, etc. (durée 2H)

17H10 débat et comment aires autour de ces deux adaptations par Messieurs Jacques De Decker, Jean-Baptiste Baronian et Marcel Croës.

18H00 Projection de En plein cœur, 1998

de Pierre Jolivet, avec Carole Bouquet, Gérard Lanvin, Virginie Ledoyen, Guillaume Canet, etc. (durée 1H40)


P.A.F. : 5 € par jour ou 10 € pour les 3 jours. Réservation CCU : 02 374 64 84 ou via www.ccu.be




vendredi 31 juillet 2009

Le Bourgmestre de Furnes

Après L’Homme à barbe et autres nouvelles publié en 2008, les éditions Luc Pire ont récemment réédité Le Bourgmestre de Furnes dans la même collection « Espace Nord ».
Le roman est préfacé par Jean-Claude Pirotte et, comme tous les ouvrages de la collection, il est complété par un dossier. Celui-ci contient une « Lecture » par Jacques Dubois, co-auteur de l’édition de « La Pléiade » ainsi qu’une étude de Jean-Louis Dumortier : « Un monde de rejetés ».
Jean-Louis Dumortier a précédemment publié : Georges Simenon. Un romancier pour aujourd’hui ? (Bruxelles, Labor, 2003).
Prix TTC : 8,00 euros. ISBN : 9782507000264

Le polar dans "Le Magazine littéraire"

C’est un numéro hors-série intitulé « Le Polar d’Edgar Poe à James Ellroy » que nous propose Le Magazine littéraire numéro 17 de juillet-août. Il contient un important dossier de 10 pages dédié à Georges Simenon.

On y trouve une interview abondamment illustré de Francis Lacassin titrée : « Un somnambule chez les chiens écrasé » (pp. 46-51) dans lequel Simenon répond à la question : Quel est votre écrivain préféré ?

–– Le plus grand écrivain du siècle dernier : je répondrai Gogol. Le plus grand écrivain de ce siècle : Faulkner.

C’est par ailleurs à ce dernier que Jean-Baptiste Baronian consacre un article (pp. 44-45).

Le dossier comprend aussi, en avant-première, quelques unes des entrées de l’Autodictionnaire Simenon le prochain ouvrage de Pierre Assouline (pp. 52-55) qui sortira le 3 septembre aux éditions Omnibus (810 pages, 26 €).

jeudi 23 juillet 2009

Simenon sur France Culture du 17 au 21 août


Le programme :

Lundi 17 août : Liège 1903-1922

1 Archives : Simenon interviewé par André Gillois, 1952, André Parinaud, 1955, Roger Stéphane, 1963, Thérèse de St Phalle, 1968, au sujet de sa ville natale, ses parents, son enfance, ses débuts dans le journalisme.
2 Débat : Michel Lemoine + Alain Bertrand (simenoniens).
3 Documents : Laurent Demoulin du Fonds Simenon de l’Université de Liège, Jean-Denis Boussard visite du quartier populaire d’Outremeuse, Jacques Dubois au sujet de Pedigree, John Simenon (fils de l’écrivain qui gère sa succession).
4 Lectures : Extraits de Lettre à ma mère par Hugues Quester.

Mardi 18 août : Paris 1922-1939
1 Archives : Simenon interviewé par André Parinaud, 1955, Roger Stéphane, 1963, Thérèse de St Phalle, 1968, Armand Bachelier, 1968, Bernard Pivot, "Apostrophes" 1981, au sujet de son arrivée à Paris et de la naissance de Maigret.
2 Débat : Raphaël Sorin (éditeur, critique) + Patrick Raynal (éditeur, écrivain).
3 Documents : Michel Carly visite le Paris de Maigret, John Simenon, Claude Gauteur spécialiste des films adaptés de Simenon, Bertrand Tavernier, des extraits de films avec les différents Maigret (Harry Baur, Jean Gabin, Jean Richard, Bruno Cremer).
4 Lectures : Extraits de la correspondance avec Tigy, sa première épouse, par Hugues Quester.

Mercredi 19 août : France et alentours 1939-1945
1 Archives : Simenon interviewé par André Gillois, 1952, André Parinaud, 1955, Roger Stéphane, 1963, Thérèse de St Phalle, 1968, Pierre Lhoste, 1968, Bernard Pivot, "Apostrophes " 1981, Jacques Chancel, "Radioscopie" 1982 au sujet de ses voyages, de la nécessité de l'écriture (les manies) et de l'homme comme sujet central.
2 Débat : Jean Baptiste Baronian + Paul Mercier (simenoniens).
3 Documents : Simenon pendant l’occupation : La Rochelle, Fontenay le Comte. Avec Bertrand Tavernier, John Simenon, Dominique Michonneau correspondant local.
4 Lectures : Extraits de la correspondance avec André Gide par Hugues Quester et François Marthouret.

Jeudi 20 août : L’Amérique 1945-1955

1 Archives : Simenon interviewé par Michel Droit, 1952, André Gillois, 1952, Henri Stadelhofen, 1955, Robert Sadoul, 1955, André Parinaud, 1955, Eric Laurent, 1975, Bernard Pivot, "Apostrophes" 1981 au sujet de sa vie en Amérique.
2 Débat : François Sureau (écrivain, avocat) + Didier Daeninckx (romancier) ;
3 Documents : Avec Bertrand Tavernier, Patrice Leconte, Édouard Molinaro, Michel Carly (sur les routes américaines de Simenon), Jean Louis Dumortier (universitaire belge), John Simenon : de la difficulté de s’insérer dans la société.
4 Lectures : Extraits de la correspondance avec Maître Maurice Garçon par Hugues Quester et François Marthouret.

Vendredi 21 août : Suisse 1955-1989
1 Archives : Simenon interviewé par Roger Nordman, 1957, Claude Mossé, 1967, Claudine Chonez, 1967, Thérèse de St Phalle, 1968, Pierre Lhoste, 1968, Armand Bachelier, 1968, , Jacques Chancel, "Radioscopie" 1972, Eric Laurent, 1975, Jacques Chancel, "Radioscopie" 1982, la vie de l’écrivain en Suisse puis sa retraite.
2 Débat : Bernard de Fallois (éditeur, simenonien) + Alain Demouzon (écrivain).
3 Documents : La fin de vie de « l’homme aux 100 vies » de 1972 (Simenon cesse d’écrire) à 1989 en passant par l’évocation du suicide de sa fille en 1978 et la rédaction de ses Mémoires intimes, avec Bernard Pivot, Henri Charles Tauxe (psychanaliste et journaliste), Paul Giannoli (journaliste), John Simenon.
5 Lectures : Extraits de la correspondance avec Fellini par Hugues Quester et François Marthouret.

lundi 13 juillet 2009

"La nostalie du tuyau de pipe"

Nous connaissions déjà « la négritude » et « la belgitude ».

Une royaliste en veine de néologismes nous fit découvrir, il y a peu, « la bravitude » !

Et voilà que, dans une interview recueillie par Marc Semo dans Libération et reprise dans La Libre, Philippe Sollers nous offre un nouvel exemple de notre belle langue en mouvement :

« J’ai fumé longtemps la pipe avec des tabacs hollandais aromatisés, mais une femme que j’aimais ne les aimait pas. La pipe m’a semblé devenir d’un coup comme un film en noir et blanc, une expression de la France ou de la Belgique profonde, un pesant univers de “maigretude”. Je suis passé au technicolor parce que je voulais quelque chose de plus léger et aéré. Mais je garde la nostalgie du tuyau de pipe. »

La Libre Belgique, supplément Libre été, n° 194 du 13 juillet 2009.

mardi 30 juin 2009

En Italie : Maigret et le Corriere della sera

Un ami italien nous informe que le grand quotidien de Milan, le Corriere della sera a entrepris la publication de trente romans de la série des Maigret.
Le premier Il porto delle nebbie (Le Port de brumes), a été proposé le 24 juin dernier au prix de 6,99 euros, auxquel s'ajoute le prix du journal (1 euro).

lundi 29 juin 2009

Simenon sur France Inter, mardi 30 juin

  • Dernière Minute

  • Mardi 30 juin de 20 à 21 h00

    L'émission MICRO FICTION de Ali REBEIHI sera une "Spéciale Simenon" avec la participation de :
  • John SIMENON, fils de l'écrivain, Michel Carly et Bruno SOLO, à l'occasion du tournage du tournage de la nouvelle adaptation de La Mort de Belle pour France 2


jeudi 4 juin 2009

Simenon sur ARTE

L'émission Arte Culture qui sera diffusée le vendredi 12 juin à 19h30, sera partiellement consacrée à Simenon.

Après deux reports, l'émission est officiellement annoncée pour ce vendredi à 19h30 (sauf décès intempestif d'une quelconque célébrité) !!!
Nous verrons bien...

N.-B. : Diffusion reportée vendredi 24 juin à 19h30.

Attention :
la diffusion a été une nouvelle fois postposée en raison du décès de Michaël Jackson !!!
Nous espérons être en mesure de communiquer une nouvelle date très prochainement.

Georges Simenon . Trois romans et un mythe

Un nouvel essai vient de paraître, qui propose une lecture attentive et originale de trois romans majeurs de Simenon : Le Petit Saint, L’Horloger d’Everton et La Boule noire. Le chapitre de conclusion propose une interprétation neuve des propos tenus par Simenon sur son écriture « instinctive » et sur le problème de la communication par sympathie.

L’extraordinaire fécondité littéraire de Simenon a suscité deux contresens. Le premier a été commis par ses détracteurs : arguant de l’antinomie entre quantité et qualité, ils n’ont voulu voir en lui qu’un fabricant de romans de gare largement surfaits. Il n’en fallait pas davantage pour que les plus zélés simenoniens fassent de leur maître un génie instinctif de l’écriture, un phénomène, un mystère ou un cas. Or, une lecture attentive des romans et des déclarations de Simenon conduit à voir dans ce point de vue un second contresens. Plus lucide que ses défenseurs les plus ardents, le romancier savait ce que son prétendu instinct devait à sa puissance de travail, à ses voyages et à sa culture intellectuelle. C’est cette culture, trop souvent sous-estimée, que les essais présentés dans cet ouvrage tentent de cerner à la faveur d’une lecture attentive de trois romans marquants de l’écrivain liégeois. Pour en finir avec le mythe de « Simenon, imbécile de génie ».


L’auteur, Jean-Paul Ferrand, est professeur agrégé de philosophie et en classes préparatoires au lycée Salvador Allende d’Hérouville-Saint-Clair (Calvados).
Il est l’auteur de deux ouvrages sur la conscience et l’inconscient ainsi que d’un livre sur Schopenhauer. Il a en outre participé à la rédaction du Cahier de l’Herne consacré à Schopenhauer.

Jean-Paul Ferrand, Georges Simenon. Trois romans et un mythe, Paris, L’Harmattan, « Espaces littéraires », 2009, 162 p., 15,50 €.

mardi 2 juin 2009

Festival Simenon aux Sables d'Olonne

Festival Simenon 2009 - Simenon et la francophonie

11e Édition du Festival Georges Simenon du 13 au 21 juin 2009 aux Sables d’Olonne sur le thème « Simenon et la francophonie »

Le premier festival s’est tenu dans la ville des Sables d’Olonne le 1er juin 1999, en hommage à Georges Simenon, écrivain et romancier belge, célèbre père du Commissaire Maigret.
Il a été créé à l’initiative de Didier Gallot, longtemps juge d’instruction aux Sables d’Olonne, et de l’écrivain Alphonse Boudard. Tous deux, passionnés de Simenon, se sont intéressés au séjour de l’écrivain en Vendée, qui pendant la guerre a vécu presque un an aux Sables d’Olonne.
Chaque édition du Festival Simenon se caractérise par :
– les Causeries du Palais, consistant en des conférences animées par des auteurs littéraires, des réalisateurs de films adaptés de l’œuvre de Georges Simenon, des acteurs de ses films…
– la projection de films adaptés de l’œuvre de Georges Simenon – des expositions, tables rondes, conférences.
– le Prix littéraire de la ville des Sables d’Olonne (Prix Simenon), qui a acquis une grande notoriété et dont le lauréat 2008 a été Sorj Chalandon avec son livre Mon traitre (Grasset). Le jury, présidé par Régine Deforges, se compose de personnalités du monde littéraire et du cinéma passionnés de l’œuvre de Simenon.
– des animations dans différents quartiers de la ville : théâtre, concerts, chorales et autres manifestations sportives et festives avec les associations locales

La 11e édition du Festival Simenon aura lieu du 13 au 21 juin 2009 sur le thème « Georges SIMENON et la francophonie ».
Durant cette 3e semaine de juin, conférences, projections, animations populaires vont donc se succéder pendant 8 jours.
Le festival débutera aux Sables d’Olonne par des animations durant le premier week-end, notamment avec la brocante du commissaire Maigret, le dimanche 14 juin à partir de 8h, avec une brocante et des bouquinistes le long du chenal sur les quais de La Chaume.
Ce même dimanche 14 juin, dans le cadre du thème « dans les pas de Simenon à Fontenay-le-Comte », une promenade sera organisée avec Michel Carly (biographe de Simenon) à Fontenay-le-Comte qui se terminera au Château de Terre Neuve (Simenon a vécu de 1940 à 1942 dans cette ville).
À 20h30, au Théâtre municipal de la ville, sera jouée la pièce Lettre à mon juge, de et avec Robert Benoit, tirée de l’œuvre de Simenon.

Le lundi 15 juin aux Sables d’Olonne, la thématique Simenon sera abordée avec la projection au cinéma le Grand Palace des films Les Fantômes du chapelier à 10h, Maigret voit rouge à 16h et Betty à 20h15.

Le mardi 16 juin, toujours au Grand Palace, les projections se poursuivront avec En cas de malheur à 16h et une deuxième séance du film Les Fantômes du chapelier à 20h15.

Le mercredi 17 juin à 15h30, au Joa Casino des Pins des Sables d’Olonne, conférence de Michel Carly sur le thème « Simenon et Maigret face à notre justice ».
À 19h30, dîner avec un repas d’après la cuisine de Maigret, suivi des plus populaires chansons françaises des années 1950 à 1970.
À 21h dans la salle de La Conserverie à Saint Gilles Croix de Vie, présentation de la pièce de théâtre Lettre à mon juge,de et avec Robert Benoit, tirée de l’œuvre de Simenon.

Le jeudi 18 juin se déroulera à 12h30 au prieuré Saint-Nicolas des Sables d’Olonne, le vernissage de l’exposition de Jean-Michel Folon, exposition organisée par Wallonie-Bruxelles International.
À 20h30 sera jouée à l’Auditorium Saint-Michel la pièce de théâtre Lettre à mon juge, de et avec Robert Benoit.

Le vendredi 19 juin à 9h, au Palais de justice des Sables d’Olonne, débutera la 1ère partie des Causeries du Palais animées par Pierre Beylau, rédacteur en chef du Point.
Cette année ces Causeries du Palais seront particulièrement d’actualités, puisqu’il s’agira d’évoquer la crise financière à travers le thème « Escrocs, faussaires et affairistes ! ».
À 15h, au Joa Casino des Pins, conférence/débat animée par l’abbé Laurent Sachot, prêtre à la paroisse Notre Dame de Bon Port des Sables d’Olonne et de l’abbé Michel Minon, doyen de l’église Saint Pholien de Liège sur le thème « Les marchands du Temple ».
Ce même jour au Grand Palace, projection des films Maigret voit rouge à 16h et de En cas de malheur à 20h15.
Délibération du jury du Prix littéraire de la ville des Sables d’Olonne pour désigner le lauréat 2009.

Le samedi 20 juin à 9h verra le déroulement de la deuxième partie des Causeries du Palais avec le thème Affairisme, subprimes, crise financière, toujours au Palais de justice.
À 15h au Joa Casino des Pins, conférence Les faux en peinture de Philippe Bensimon, criminologue canadien spécialiste des faux en matière de peinture.
À 18h, vernissage de l’exposition de photos Extérieur Nuit à la Galerie du Phare Boréal à La Chaume.

Le dimanche 21 juin en fin de matinée, une manifestation populaire animera le quartier de l’Île Penotte aux Sables d’Olonne