mardi 31 mars 2009

Libraire Ferraton - Vente publique


Le libraire Alain Ferraton organise une importante vente publique les 24 et 25 avril prochains.

L’exposition et la vente se feront à la librairie et le catalogue peut être consulté sur Internet www.ferraton.be


La seconde vacation, le samedi 25 avril à 13 h, verra la dispersion de près de 100 lots d’éditions originales de Simenon sous les numéros 1065 à 1151.

Parmi eux, 29 romans sous pseudonymes dont 22 Georges Sim, 5 Christian Brulls, 1 Gom Gut et 1 Luc Dorsan.


Librairie Alain Ferraton

Chaussée de Charleroi, 162

1000 Bruxelles

Tel 00 32(0)2 538 69 17

Courriel : alain.ferraton@skynet.be

samedi 28 mars 2009

Magritte - Simenon et la Wallonie

Guido Fonteyn a été journaliste du quotidien flamand De Standaard. Spécialiste réputé de la Wallonie, il vit à Bruxelles, à côté de l’ancienne demeure de René Magritte. La traduction de son essai Adieu à Magritte. La Wallonie d’hier et d’aujourd’hui, publié en néerlandais en 2004, est un portrait émouvant et contrasté de cette région qui contient un chapitre intitulé « À Simenonville ».


Nous en extrayons deux paragraphes :

« À Georges Simenon aussi, l’immortalité est maintenant promise, puisque son œuvre a été reprise dans la célèbre collection de la Pléiade, bien qu’il ait été considéré pendant longtemps comme un plumitif. Réputation qu’il partageait avec les plus grands : Zola, Balzac. »

« Les Wallons ne semblent pas vraiment conscients d’avoir donné au monde deux grands artistes ; ils ne voient pas bien que ceci n’est pas le fait du hasard, mais le résultat du développement explosif de la société wallonne qui, non contente de produire des industriels, a aussi favorisé l’émancipation des travailleurs, l’immigration et les arts. Simenon lui-même était le fils d’un père wallon et d’une mère flamande et les Flamands apparaissent dans nombre de ses livres, pas toujours sous un jour favorable, tant s’en faut. »

Guido Fonteyn, Adieu à Magritte, introduction de Jean Louvet, Bordeaux, Le Castor Astral, « Escales du Nord », 2006, pp. 71-75.
18 €

mardi 17 mars 2009

Un nouveau Maigret sur FR3 ?


Selon Télé Star, le commissaire Maigret de France 2 va faire son grand retour sur France 3. La série adaptée de l'œuvre de Georges Simenon sera produite par Gérard Jourd'hui (Chez Maupassant).

Alors que Bruno Cremer rangeait au placard il y a 3 ans à peine son imperméable du commissaire Jules Maigret , Télé Star nous informe que les premières enquêtes du personnage rendu célèbre dans les années 30 s'apprête à revenir sur nos petits écrans.

France 3 a en effet confié au producteur et réalisateur Gérard Jourd'hui le tournage de plusieurs épisodes de la série. Reste à savoir qui incarnera le jeune policier à ses débuts...

lundi 16 mars 2009

Vente d'un libraire Dilettante

La vente publique d'une "Petite Collection d'un libraire Dilettante" aura lieu le 8 avril prochain chez Soyheby's, 76 rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris.
Le riche catalogue propose deux livres de Simenon dédicacés (lots 298 et 299 ainsi qu'une correspondance inédite avec Emmanuel d'Astier (de La Vigerie).
Ensemble de 8 lettres, dont 7 signées de Georges Simenon et 1 de sa femme, Denyse : 3 cartes autographes signées à en-tête « Georges Simenon / Château d'Echandens » (104 x 135 mm), 3 pp. – 3 lettres autographes signées à en-tête
« Georges Simenon / Château d'Echandens » (209 x 135 mm), 3 pp. – 2 ff. tapuscrit signés à en-tête « Georges Simenon / Château d'Echandens » (268 x 209 et 209 x 135 mm), 2 pp. (annotations au dos de la seconde de la main de d'Astier) – 1 lettre autographe signée à en-tête « Madame Georges Simenon / Château d'Echandens » (209 x 135 mm), 1 pp.

La première lettre (14 mars 1961), relative à Ilya Erhenbourg et à la préface que d'Astier a écrite pour l'édition russe d'un des romans de Simenon, a été envoyée « au bons soins du Ministère des Affaires Etrangère » à Paris. Dans la deuxième (27 mars 1961), Simenon se dit avoir été « fort sensible à la préface [que d'Astier a] bien voulu lui consacrer et dont les termes [l’] ont beaucoup touché » et l'invite à Echandens. Dans la troisiéme, sans date, Simenon remercie « pour le livre » (Sept fois sept jours) et espère pour bientôt « le plaisir de [le] connaître en chair et en os ». Simenon, dans la quatrième (12 juillet 1961), « termine à l'instant Sept fois sept jours [qu'il] a lu avec passion» et se déclare « particulièrement enchanté par les notations d'atmosphère, de couleurs, d'odeurs, etc. aux moments les plus dramatiques. Je crois que c'est la grande vérité et vous l'avez rendue à merveille. J'en ai pour longtemps à penser à ce livre ». La cinquième (17 avril 1962) est adressée à « [S]on cher d'Astier ». Simenon y évoque longuement la visite d'Erhenbourg à Echandens, le remercie de le « [lui] avoir envoyé » et rappelle celle que lui fit d'Astier quelques temps auparavant : « Votre trop courte visite m'a prouvé que je ne m'étais pas trompé sur vous et m'a donné plus grande envie de vous revoir à Paris [...] permettez-moi d'écrire : Amicalement vôtre ». Dans la sixième (8 Juillet 1962). Simenon pense « toujours aller [le] voir à Paris. mais ce sera sans doute vers le début septembre » et fait part à d'Astier de son « admiration pour [son] courage de faire encore du ski » ayant lui -même « abandonné par crainte des fractures !... » depuis dix ans. La lettre suivante (10 octobre 1962) est de la main de Denyse Simenon qui « [se] permet [d'écrire] à sa place » son mari ayant « changé complètement son habituelle méthode de travail — Il s'attend à être “bouclé” pendant encore un mois » Simenon, dans la septième (12 novembre 1962), après avoir justifié la réponse précédente de sa femme. remercie d'Astier pour son Sur Saint-Simon et lui confie être « [l’]un des rares [...] à avoir lu Saint-Simon de bout en bout. en commençant par le commencement et en finissant par la fin, comme [il l'avait] fait à la faveur d'une maladie pour Proust et pour Balzac », ce qui lui a permis d'apprécier l'essai de d'Astier « et les parallèles savoureux » qu'il en tire, même s'il avoue préférer « le style plus vif et plus coloré du Cardinal de Retz ».
Il remercie enfin d'Astier pour « l'excellente soirée » que cette lecture lui a valu. Enfin, la huitième lettre (19 mai 1963) commence par une confidence « Depuis 1928, je ne lisais plus de roman par crainte d'être influencé ou découragé ». Simenon se demande à présent s'il n'est pas d'autres lectures qu'il lui « faudra supprimer par self-defense ». Il vient en effet de terminer le Sur Staline de d'Astier et il pense avoir eu tort de le lire « avant de commencer, demain, d'écrire un roman. car [ses] personnages [lui) paraissent soudain bien flous. » Simenon fait ensuite cet étonnant aveu : « Il n'y a pas jusqu'à ma phrase de la préface que désormais je n'oserai plus écrire et qui est mon credo “Si l'on a confiance dans l'homme...” Je ne vous en veux pas Je vous tire mon chapeau et je me réjouis de vous revoir [...] Avec mon admiration, mon amitié et celle de ma femme. Georges Simenon. »

Estimation : 1400-1600 €

mardi 3 mars 2009

Les"irréductibles" de Raphaël Sorin

Raphaël Sorin est né à Chambéry en 1942. Éditeur depuis quarante ans, d’abord au Seuil, puis à Champs Libre, au Sagittaire, chez Albin Michel, Flammarion et enfin Fayard. Il fut également critique littéraire pour la presse, la radio et la télévision et il est aujourd’hui conseiller littéraire chez Libella.

Après Produits d’entretiens, publié chez Finitude en 2005, il nous présente un élégant volume intitulé 21 irréductibles chez le même éditeur bordelais.

Vingt et un entretiens avec des écrivains dont il a croisé le chemin, vingt et un « irréductibles » qui se nomment Marc Bernard, Henri Pollès, Henri Thomas, André Fraigneau, Louis Calaferte, Marcel Mariën, Béatrice Appia (sur Eugène Dabit), Edmond Jabès, Georges Shehadé, Michel Ohl, Julien Green, Gérard Macé, Roland Dumas (sur Roger Gilbert-Lecomte), Ghérasim Luca, Jean Hugo, Christian Guillet, Bernard Frank, André Pieyre de Mandiargues, Yves Martin, Elias Canetti et... Georges Simenon avec une interview publié dans Le Monde, le 13 novembre 1981 « Georges Simenon. Enquête sur son passé » et un article « Georges Simenon. Dernier polar... oïd » publié dans L’Événement du jeudi, 14 au 20 septembre 1989.

Raphaël Sorin, 21 irréductibles, Bordeaux, Finitude (distribué par Les Belles Lettres), 176 p., 12 x 17, 16 €.