jeudi 25 février 2010

Pascal Jardin : Biographie

En 1973, alors qu'il vient d'annoncer ses adieux au roman, Simenon reçoit une étrange lettre : « Monsieur, ayant appris que vous cessiez d'écrire, je souhaiterais vous acheter votre “truc”... » Ce à quoi le père de Maigret répondit : « Monsieur, je n'ai pas de “truc” pour écrire et, de toute façon, il n'est pas à vendre. »
Le facétieux correspondant s'appelle Pascal Jardin (1934-1980). Fils du chef de cabinet de Laval, à Vichy, et père du romancier Alexandre Jardin, ce feu follet a laissé derrière lui une légende flamboyante faite de femmes hautement bottées, de romans grinçants et de succès au box-office des années Pompidou (scénarios du Chat, du Vieux Fusil...). Il fallait donc aller voir derrière la légende, ce qu'a fait Fanny Chèze avec cette biographie claire et informée.
Fanny CHEZE, Pascal Jardin, Paris, Grasset & Fasquelle, 20,90 €.
L’Express.fr, 25/2/2010

Andrea Camilleri : Ce que je dois à Simenon

En 2001, Camilleri avait fait paraître à la Libreria dell’Orso de Pistoia un petit volume intitulé Racconti quotidiani. Il est disponible en français depuis 2008 sous le titre Petits récits au jour le jour, dans une traduction due à Dominique Vittoz (Fayard. 140 pages, 13.45 €). Il s’agit d’un recueil de vint-deux ( ! ) textes plutôt courts (chroniques, billets d’humeur souvent satiriques, évocations de souvenirs) publiés primitivement dans trois journaux italiens, Il Messaggero. La Repubblica et La Stampa, entre 1997 et 1999, le tout étant agrémenté par une postface de Giovanni Capecchi. Or, le quatorzième de ces textes (pp. 65-71) est consacré à Simenon sous le titre "Ce que je dois à Simenon". Sa version italienne a vu le jour dans La Stampa du 4 juillet 1999.
L’auteur sicilien, aujourd’hui âgé de 84 ans, n’a jamais caché que son commissaire Montalbano n’aurait pas été le même sans le commissaire Maigret. Aurait-il pu en être autrement quand on connaît la charge de producteur délégué assumée par Camilleri dans l’élaboration des téléfilms de la RAI où Gino Cervi interprétait le rôle de Maigret ? Il a dû subir à l’époque une véritable imprégnation simenonienne ! Aussi, lorsqu’il a créé son propre enquêteur, le principal problème de Camilleri « a été de différencier Montalbano de Maigret » (p. 70). Le présent texte développe cette idée tout en fourmillant d’autres anecdotes, notamment concernant sa seule rencontre avec Simenon. Le chercheur simenonien sera peut-être davantage intéressé par la découverte de Simenon par Camilleri telle qu’il la raconte : cette découverte s’est produite quand il était enfant et lisait dans les années 1930 les traductions italiennes des romans populaires d’« un certain Giorgio Sim » (p. 67). La fin du texte laisse entendre que la maison d’édition Adelphi, actuellement en charge de la publication des œuvres de Simenon dans la péninsule, vient de rééditer (en 1999, donc) la traduction du roman populaire intitulé Destinées.
Aurait-elle par hasard réédité d’autres de ces romans populaires jadis signés de pseudonymes ?
Un de nos Amis italiens nous le précisera-t-il ?
Michel Lemoine

"Sur les pas de Maigret"



Sur les pas de Maigret
par Sylvestre CLAINCIER er Guyla ZARAND
Le commissaire Jules Maigret est un personnage de fiction. Héros de 75 romans policiers et de 28 nouvelles écrites par Georges Simenon, cet homme imposant, d'un mètre quatre-vingt, aux larges épaules, est un personnage qu’on n'oublie pas facilement. Sa démarche, sa pipe et son chapeau, appartiennent désormais à l'imagerie populaire. À ses yeux, la recherche criminelle, est avant tout celle d'une vérité humaine qu'on ne saurait mieux comprendre que si on l'a d'abord ressentie. L’ouvrage tente de saisir les émotions de l'auteur en parcourant les lieux de son inspiration et les itinéraires détaillés de son héros.

Les auteurs

Sylvestre Clancier poète et philosophe. Sa formation philosophique l’a amené à entreprendre des recherches sur l’allégorie et le symbolisme. Sylvestre Clancier est l'auteur de nombreux ouvrages, président du PEN Club Français, et membre du Comité de la Société des Gens de Lettres.
Gyula Zarand est diplômé de l'école de Photographie et de l'école Supérieure de Journalisme. Il devient reporter-photographe au magazine Tükör. Effectue de recherches sociologiques à travers la photographie sur les malaises sociaux et politiques après 1956 en Hongrie. Il se penche sur l'hôpital psychiatrique, l'alcoolisme, les adultes marginalisés, les enfants de la rue, etc.

Beau livre illustré 19 x 24 cm. Couverture cartonnée pelliculée à double rabat. Le Plessis-Robinson, Antigone, Éditions du Polar, 144 pages, 180 photos noir et blanc. 20 €

mercredi 24 février 2010

"Balade dans le Var"

Les Éditions Alexandrines s’intéressent, depuis leur création il y a quinze ans, à la vie et au quotidien des écrivains dans leur région d’origine ou d’appartenance.
Chaque Balade suit l’histoire d’une vingtaine d’auteurs, et le département s’ouvre au lecteur à travers la présentation de chacun d’eux rédigée par un spécialiste, universitaire, membre de la famille, érudit local ou ami, qui nous raconte, anecdotes à l’appui, son « grand homme » dans le département.
Nous pénétrons ainsi dans l’intimité des grandes figures littéraires tout en découvrant le patrimoine de chaque département.
C’est ainsi que sont nées les balades dans les départements d’Île-de-France, de Picardie, de Champagne-Ardenne, du Nord-Pas-de-Calais, de Basse-Normandie, de Haute-Normandie, d’Aquitaine, du Languedoc-Roussillon... Le tour de la France littéraire se poursuit avec Balade en Loire-Atlantique, Balade en Limousin, Balade dans le Var...
Ce dernier volume, le trente neuvième de la collection, nous présente trente-deux écrivains nés ou ayant séjournés dans le département du Var. Parmi eux, on trouvera notamment Colette, Saint-Exupéry, Françoise Sagan, Jean Cocteau, George Sand, Guy de Maupassant... et Georges Simenon à travers ses séjours à Porquerolles, son « île idéale ». Le sujet est traité par Michel Schepens
L’ouvrage comptent plus de 300 pages, une belle couverture couleur cartonnée avec rabats, un très beau papier sépia, des cartes et de nombreuses illustrations. En annexe, une table des lieux de vie des écrivains indique les lieux d’intérêt et leurs adresses.
Balade dans le Var, Paris, Éditions Alexandrines, « Sur les pas des écrivains », 19,50€.

lundi 22 février 2010

Amiens : Georges Simenon au cinéma. Exposition.

Georges Simenon

au cinema

Georges Simenon passe pour être le romancier le plus adapté au cinéma, du moins en France. Les premiers films qui mettent en scène le commissaire Maigret datent de 1932 et la dernière adaptation est sortie sur les écrans en 2008 : L’Homme de londres de Bela Tarr. Depuis les années soixante, la télévision s’est emparée également des héros de Simenon et notamment de Maigret : Jean Richard et Bruno Crémer en France, Ruppert Davies et Michael Gambon en Angleterre, Bori Tenine en URSS, Kess Bruce en Allemagne ou encore Kinya Aïkawa au Japon…

L’exposition « Simenon au cinéma » réalisée avec le concours de l’Association des Amis de Georges Simenon (Bruxelles), a souhaité montrer l’importance de ces adaptations tant sur le grand que le petit écran. Ce travail s’appuie sur les deux livres du spécialiste des adaptations de l’oeuvre de Simenon au cinéma : Claude Gauteur (et notamment D’après Simenon, Omnibus, 2001). Nous le remercions ici vivement ainsi que les collectionneurs qui nous ont prêté de nombreux documents.

Enfin, cette exposition a été rendue possible grâce à l’aide précieuse du Fonds Simenon de l’Université de Liège.

Journée d’études : « La postérité littéraire de Georges Simenon » le 23 avril -

Bibliothèque Louis Aragon

Vernissage le jeudi 22 avril 2010 à 17h

du 19 avril au 11 mai

Bibliothèque Universitaire

Campus - Chemin du Thil

Amiens

Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 18h

lundi 15 février 2010

Léo Malet et Georges Simenon

Nous apprenons la sortie (toute récente, 13 févier) d’un numéro spécial de la revue 813 consacré à Léo Malet, numéro 106 du mois de décembre 2009. On y trouve, dans les pages 18 à 21, un texte de Paul Mercier :

"Quand Burma mettait ses pas dans ceux de Maigret…".

Malet s’est inspiré de l’intrigue de La Tête d’un homme pour faire de la figure de Radek un tueur en série et romancier raté.

Le sapin pousse dans les caves, un remake de La Tête d’un homme ?

« L’hommage rendu est un hommage au roman de Simenon, sous la forme élégante d’un autre roman policier »

Un hommage de Léo Malet à Georges Simenon et, à son horreur de l’usage d la guillotine.

Le roman de 1955 sera republié sous un autre titre, La Nuit de Saint-Germain-des-Prés.

Dans le même numéro, page 40, Jean-Louis Touchant fait remarquer la présence tout à fait rare d’un commissaire de police, Raffin, dans un roman de 1953 de Léo Malet, Énigme aux Folies-Bergères, Ce qui lui inspire le commentaire suivant : « Rareté d’un auteur qui n’aime pas tellement la police officielle et qui se dirige du côté de Simenon et de la série des Maigret .»

Aux sables d'Olonne

La douzième édition du
Festival Simenon
qui se tient annuellement aux Sables d'Olonne aura lieu du 12 au 20 juin sur le thème "Simenon et la Vendée".

mercredi 10 février 2010

"En cas de malheur" avec Line Renaud.

Samedi 13 février à 20h55 sur La Une (RTBF), première diffusion de :

En cas de malheur








Téléfilm dramatique d'après le roman homonyme.

Durée : 97 mn. En 16/9.

Avec : Line Renaud (Viviane Guérand), Mélanie Bernier (Lucie), Samuel Labarthe (Sam), Didier Flamand (Marc Guérand), Agathe Natanson (Corinne), Françoise Gillard (Noémie), Marie Vincent (la bijoutière).

LE SUJET

Une vedette du barreau accepte de défendre une délinquante coupable d'un hold-up : grâce à un faux témoignage, l'avocate, sous le charme, obtient l'acquittement.

Noémie et Lucie ont tout prévu : pendant que Lucie passera la nuit avec la bijoutière, Noémie cambriolera la boutique. Mais ce que les deux jeunes femmes ignorent, c'est que la commerçante se méfie : l'alarme est enclenchée. Dès la première sonnerie, la bijoutière se rue dans sa boutique et prend Lucie à parti. Des cris et des coups sont échangés. Lucie frappe la bijoutière, qui s'effondre, le visage en sang. Les deux voleuses parviennent à s'enfuir et se séparent. Lucie passe la nuit à errer dans les rues, puis va voir Sam, un patron de boîte de nuit. Celui-ci accepte de lui fournir un alibi. La jeune femme va ensuite trouver maître Viviane Guérand, une célèbre avocate, pour lui demander d'assurer sa défense. La juriste, séduite par le culot de Lucie, décide de l'aider...

lundi 8 février 2010

Cinémathèque de Toulouse - Simenon au cinéma

La Cinémathèque de Toulouse rend hommage à Georges Simenon,en proposant une programmation consacrée aux adaptations cinématographiques de ses romans.

Du 16 janvier au 28 février 2010

http://www.lacinemathequedetoulouse.com/bns/31