samedi 3 janvier 2009

Littérature et gourmandise

« On le sait, les livres de cuisine trônent aux sommets des ventes des librairies. Depuis une quinzaine d'années, les Québécois sont devenus à ce point fous de bouffe qu'ils ont fait des vedettes de Josée di Stasio ou de Ricardo, autant sur papier qu'au petit écran.

Mais une nouvelle tendance se dessine dans les livres consacrés aux plaisirs du palais; les livres d'histoire de la gastronomie.
Enfin, pour clore le tout, un vrai de vrai beau livre de table à café que ce Littérature et gourmandise de François Desgrandchamps, où l'on a mis autant de soins aux recettes qu'à la photographie. Toutes des recettes tirées de la littérature qui nous fait souvent saliver, avec extraits des oeuvres à l'appui. Il y a là-dedans la fameuse madeleine de Proust, la blanquette de veau de La Folle de Maigret (Simenon), la ratatouille du Père Goriot (Balzac), le rôti de porc à la moutarde de Pantagruel (Rabelais), le boudin noir et pommes savoyardes de Zazie dans le métro (Queneau)... On comprendra qu'il s'agit de variations libres à partir, parfois, de simples allusions. Ce qui explique que certains plats sont aussi fous à faire qu'à lire! Le prix aussi est un peu fou... »
Chantal Guy, La Presse, Montréal.
Littérature et gourmandise, François Desgranchamps, Minerva, 2007, 195 pages, 45 €.


N.B. : Si l’on se réfère au Cahier de recettes de madame Maigret de Robert Courtine (Robert Laffont 1974), Simenon fait allusion à cette préparation dans Maigret et le marchand de vin, La Folle de Maigret, Un échec de Maigret et L’Ami d’enfance de Maigret.

Une nouvelle édition, augmentée, du livre de Courtine, a été publiée en 1992 sous le titre Simenon et Maigret passent à table.

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