On doit à Paul Yonnet un des essais littéraires les plus remarquables publiés en France en 2009 : Le Testament de Céline (Éditions de Fallois). Bien entendu, conformément au titre, il y est surtout question de l’auteur du Voyage au bout de la nuit, mais de nombreux autres écrivains y sont évoqués, en particulier Rabelais, Chateaubriand, Vigny, Nerval, Zola, Mauriac, Malraux, Bernanos ou Camus. Sans oublier Simenon. Qui a droit à deux apparitions élogieuses. Page 23 d’abord : « Mais un Maigret raté vaut dix suspenses américains réussis, ficelés qu’ils sont dans leurs paquets standardisés, que l’on dévide comme des rouleaux de papier-toilette, impeccablement, jusqu’à la dernière feuille, sans risquer de se tacher les doigts. Je n’ouvre plus Simenon que pour cet instant d’atmosphère, toujours le même : tout s’arrête ; tout est oublié ; il pleut et on se fiche du reste. »
Puis à la page 198 : « Naturaliste, puisant le principe de sa contre-rhétorique dans le principe même de la rhétorique, l’amplification, d’un lyrisme oratoire, classique donc, Céline est aussi, tout comme Zola, un écrivain de la crise. En cela, Céline, comme Zola et aussi Georges Simenon, manifeste et incarne jusqu’au paroxysme le trait le plus remarquable du roman français, si on le compare au roman anglais […] »
Puis à la page 198 : « Naturaliste, puisant le principe de sa contre-rhétorique dans le principe même de la rhétorique, l’amplification, d’un lyrisme oratoire, classique donc, Céline est aussi, tout comme Zola, un écrivain de la crise. En cela, Céline, comme Zola et aussi Georges Simenon, manifeste et incarne jusqu’au paroxysme le trait le plus remarquable du roman français, si on le compare au roman anglais […] »
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