samedi 31 janvier 2009

Marie-George Buffet, lectrice de Simenon

Après de Gaulle, Roosevelt et Adenauer, Marie-Georges Buffet, première secrétaire du parti communiste se déclare, elle aussi, lectrice des romans de Georges Simenon dans une interview accordée le 31/01/2009 à Emmanuel Galiero sur TV-Mag.

À la question : Quel est votre divertissement préféré ? elle répond :

"Les séries policières ! J'aime beaucoup « Navarro » et « Maigret ». Fan de Simenon et d'Izzo, j'apprécie ces romans qui situent une époque, une ville, une société..."

vendredi 30 janvier 2009

Bruno Solo dans La Mort de Belle !

Extrait d’une interview réalisé par Jean-Jacques Jelot-Blanc (Télécâble Sat Hebdo)

Bruno Solo : Je reprends ma tournée théâtrale avec Le Système Ribadier en mars, puis j’enchaîne avec deux téléfilms. Deux remakes, l’un tiré du film Le Miroir à deux faces, où je reprends le rôle de Bourvil, l’autre La Mort de Belle d’après Simenon, réalisé par Molinaro, où je reprends le rôle d’un meurtrier joué par Jean Desailly. De quoi devenir neurasthénique !

mardi 27 janvier 2009

Line Renaud succède à Jean Gabin

Elle tournera son prochain téléfilm dans le Nord, juste après les soixante représentations de la pièce Très chère Mathilde au théâtre Marigny : « Je vais jouer dans un téléfilm pour France 2, intitulé En cas de malheur. C’est une adaptation du roman de Georges Simenon. À l’origine, Jean Gabin interprétait le personnage central. Pour cette nouvelle version, le rôle a été transposé pour une femme » (France-Soir.fr, le 27/1/09).
N.B. : Le film de Claude Autant-Lara avec Jean Gabin et Brigitte Bardot date de 1958. Une version nouvelle, due à Pierre Jolivet fut tournée en 1998 sous le titre En plein cœur, avec Gérard Lanvin et Virginie Ledoyen.

jeudi 22 janvier 2009

Jacques Brenner / 2

Nous avons précédemment signalé les pages que Jacques Brenner consacre à Simenon dans le tome III de son Journal littéraire.
Des lecteurs attentifs nous informent que, déjà dans le tome I (1940-1949) paru chez Pauvert en 2006, sont évoqués Le Relais d’Alsace (p. 309), Le Pendu de Saint-Pholien et Le Voyageur de la Toussaint (p. 574) puis Faubourg (p. 613).
Dans le tome V (1980-1993), il est question de Simenon dans les pages 251, 297 et 308.



mercredi 21 janvier 2009

Gérard Depardieu / Claude Chabrol

[...] J'aime l'extrême jeunesse de Chabrol. À 81 ans, il croit toujours autant aux histoires qu'il filme. Il jouit d'une grande lucidité. J'ai un profond respect pour son équilibre. On va essayer de faire cinq à dix films ensemble. Des adaptations de Simenon. Nous, on peut le faire. On n'a plus rien à prouver…

Extrait des propos de Gérard Depardieu recueillis par Olivier Delcroix , 21/01/2009, LeFigaro.fr


« Aujourd’hui, j’ai moins l’angoisse de ce que je suis. Cela ne veut pas dire que je m’aime. Il arrive un moment dans la vie où l’on accepte de subir. On devient tragique ! Si j’ai pu être maladroit dans ma jeunesse, c’est parce que je n’étais pas en place. Aujourd’hui, je n’ai plus le vertige. Je suis à l’âge où il faut regarder ce qui nous arrive. C’est ce que j’aime chez Simenon : l’homme nu, le drame, la tragédie. La tragédie grandit les personnages. Quand on n’arrive pas à s’expliquer, qu’on subit, que quelque chose nous échappe, c’est ça la tragédie. »
Interview de Gérard Depardieu dans Télémoustique, 11/03/2009, Extrait.

Le journaliste : Bellamy se veut un hommage à l’œuvre de Simenon, mais les deux commissaires n’ont pas vraiment de points communs.

Chabrol : Effectivement, tout comme Maigret, Bellamy est commissaire, sauf que sa femme ne passe pas vraiment son temps à faire du fricandeau à l’oseille… C’est la grosse différence. La seule chose que je pourrais reprocher à Maigret est précisément son manque totale de sensualité. Dans certains romans, des prostituées essaient de le séduire, mais lui, il reste de marbre. Ça m’amuse. Surtout que Simenon savait très bien que les commissaires de police ne sont pas tous des saints.

Interview de Claude Chabrol, à propos de son dernier film « Bellamy ». Télémoustique du 11/3/2009.

jeudi 15 janvier 2009

Marie Billetdoux : Simenon. Un compte à régler avec les femmes


Raphaële Billetdoux, est l’auteur de Prends garde à la douceur des choses, prix Interallié 1976 et de Mes nuits sont plus belles que vos jours, prix Renaudot 1985.
En 2006, elle a publié Un peu de désir sinon je meurs chez Albin Michel, sous son premier prénom, Marie. Cette longue lettre à son éditeur est maintenant disponible en Livre de Poche.
Ce livre intéressera les simenoniens car ont été ajoutées, en pièces jointes, quelques brillantes chroniques publiées dans Le Figaro littéraire. Ainsi « Juliette Drouet et Victor Hugo : la naïve et le menteur » du 21 août 2003, « Kafka et Milena “Amour, angoisse et épouvante” » du 22 août 2002, et enfin
« Simenon. Un compte à régler avec les femmes »
du 9 janvier 2003 dont nous extrayons ces quelques réflexions parmi d’autres :
« Et qu’est-ce qu’un raté, chez Simenon ? Un pauvre type victime toujours de ce que les femmes lui ont fait, ne lui ont pas fait, ou lui ont fait faire... »
« [...] Des images de femmes. Mais pas de femmes, jamais chez Simenon, pas d’individus dont le cœur qui bat soit féminin... »
Et encore
« Il est une femme par cette façon d’être fécondé par le monde environnant, de vivre ses romans et de rêver ses jours, d’être réfugié dans une fiction perpétuelle. »
« Simenon, c’est une sorte de clochard à l’intérieur,...
Marie Billetdoux, Un peu de désir sinon je meurs, Le Livre de Poche 2008 / 6 € - 219 pages.

jeudi 8 janvier 2009

Commissaire Guillaume : Trente-sept ans avec la pègre


Ces souvenirs du célèbre commissaire Guillaume, publiés en 1938 aux Éditions de France, sont enfin réédités et aujourd’hui disponibles aux Éditions des Équateurs.

En 1937, le flic le plus célèbre de France prenait sa retraite. Chef de la brigade spéciale au 36, quai des Orfèvres, un de ceux qui ont inspiré le personnage de Maigret à Georges Simenon avait vendu en exclusivité ses enquêtes les plus sensationnelles au quotidien Paris-Soir. Mais le livre de son cœur, le seul qu'il publia de son vivant, en 1938, Trente-sept ans avec la pègre, portait sur un pan moins connu mais tout aussi passionnant de sa carrière : pendant des années, Marcel Guillaume avait été commissaire de quartier dans la « zone » (La Chapelle) puis s'était occupé de la section de la Voie publique au « 36 ».

Sa personnalité avait séduit et inspiré Georges Simenon qui déclare le 4 février 1937, dans l’article paru dans l’hebdomadaire Confessions « À la retraite , commissaire Maigret »:

« Sa façon de vous regarder au milieu du front comme si vous étiez transparent... Et sa façon de vous écouter avec l’air de penser à autre chose... Et de concrétiser soudain sa pensée par un “Merde !” sonore... Que pouvait faire mon Maigret à moi ? regarder l’autre et l’imiter. »

Construits de manière thématique, écrits d'une plume alerte et humoristique, ces souvenirs restituent d'une manière étonnamment vivante l'atmosphère de la vie de policier dans les années 1900-1930, passant en revue les différents types criminels, « cambrioleurs », « escrocs », « maîtres chanteurs », « indicateurs », « crimes et criminels » de sang, etc. La description de ses débuts de « flic » et celle de l'état incroyablement délabré des commissariats de Police de l'époque ne manquent pas de piquant et de second degré (« mon voleur en était, lui aussi, à son premier vol, et il tremblait bien plus que moi; la prise fut facile »). Le jeune inspecteur apprend vite, est bientôt commissaire et devient expert pour confondre les cambrioleurs les plus audacieux, toutes les catégories d'escrocs (des plus astucieux aux « Levantins » « gominés et langoureux » qui se jouent de « vieilles rombières ») et les assassins les plus déroutants et sordides.

Moraliste, très attaché au « rôle social » du policier, extrêmement psychologue et fin observateur, le commissaire Guillaume ne fait pas simplement revivre la criminalité et les gangsters du début du xxe siècle, il tâche aussi de les comprendre. Trente-sept ans avec la pègre nous offrent une plongée dans un Paris qui n'existe plus par un « flic » humaniste qui surprend par un dernier chapitre consacré à un plaidoyer puissant et exceptionnel pour son époque contre la peine de mort.

Commissaire Guillaume, Trente-sept ans avec la pègre, Paris, Éditions des Équateurs, 2007, 282 p., 18 euros.

samedi 3 janvier 2009

Littérature et gourmandise

« On le sait, les livres de cuisine trônent aux sommets des ventes des librairies. Depuis une quinzaine d'années, les Québécois sont devenus à ce point fous de bouffe qu'ils ont fait des vedettes de Josée di Stasio ou de Ricardo, autant sur papier qu'au petit écran.

Mais une nouvelle tendance se dessine dans les livres consacrés aux plaisirs du palais; les livres d'histoire de la gastronomie.
Enfin, pour clore le tout, un vrai de vrai beau livre de table à café que ce Littérature et gourmandise de François Desgrandchamps, où l'on a mis autant de soins aux recettes qu'à la photographie. Toutes des recettes tirées de la littérature qui nous fait souvent saliver, avec extraits des oeuvres à l'appui. Il y a là-dedans la fameuse madeleine de Proust, la blanquette de veau de La Folle de Maigret (Simenon), la ratatouille du Père Goriot (Balzac), le rôti de porc à la moutarde de Pantagruel (Rabelais), le boudin noir et pommes savoyardes de Zazie dans le métro (Queneau)... On comprendra qu'il s'agit de variations libres à partir, parfois, de simples allusions. Ce qui explique que certains plats sont aussi fous à faire qu'à lire! Le prix aussi est un peu fou... »
Chantal Guy, La Presse, Montréal.
Littérature et gourmandise, François Desgranchamps, Minerva, 2007, 195 pages, 45 €.


N.B. : Si l’on se réfère au Cahier de recettes de madame Maigret de Robert Courtine (Robert Laffont 1974), Simenon fait allusion à cette préparation dans Maigret et le marchand de vin, La Folle de Maigret, Un échec de Maigret et L’Ami d’enfance de Maigret.

Une nouvelle édition, augmentée, du livre de Courtine, a été publiée en 1992 sous le titre Simenon et Maigret passent à table.

jeudi 1 janvier 2009

Terre di Portofino

MONDO SIMENON L’Univers d’un écrivain

14 février / 5 avril 2009

Dans le programme 2008-2009 Fantastiche Terre di Portofino, manifestations d’hiver proposées par le Sistema Turistico Locale Terre di Portofino, on notera une série d’événements consacrés à Georges Simenon.

Les expositions, qui représentent le cœur de ce petit festival, seront préparées en puisant dans la très importante collection simenonienne du gênois Romolo Ansaldi, amateur passionné auquel cette manifestation veut rendre hommage. L’exposition des matériaux simenoniens (de rares éditions originales, des photographies d’époque, des affiches de cinéma, des lettres autographes, des illustrations... ) aura lieu en deux lieus contigüs du xviiie siècle, Villa San Giacomo et Villa Nido, qui se trouvent au milieu du Parc de Villa Durazzo à Santa Margherita Ligure, une petite ville méditerranéenne située à environ 30 km de Gênes. D’autres villes voisines, dont la renommée Rapallo, hébergeront d’autres manifestations, qui seront ainsi distribuées sur toutes les « Terres de Portofino ».

En premier lieu est prévue une réunion d’étude internationale, coordonnée par les organisateur, le journaliste Ferruccio Giromini (aussi directeur artistique de Fantastiche Terre di Portofino) et l’agent littéraire Stefano Tettamanti, en collaboration avec Romolo Ansaldi. L’univers littéraire simenonien sera traité dans les interventions de quelques experts : John Simenon, fils du romancier; l’écrivain Jean-Baptiste Baronian, président de l’association internationale « Les Amis de Georges Simenon » ; le journaliste et gastronome Gianni Mura, l’écrivain et journaliste Gabriele Romagnoli, le musicologue Lorenzo Arruga, et d’autres experts italiens.

Simultanément sera organisée une série de séances cinématographiquess de longs métrages inspirés des romans de Simenon ; les projections seront réalisés avec la collaboration du Circolo Amici del Cinema quant à l’organisation technique, et du critique cinématographique Renato Venturelli quant à la présentation en catalogue.

Une deuxième série de projection sera axée sur quelques inoubliables téléfilms dédiés au commissaire Maigret par la chaîne italienne Rai dans les années 1960 et interpretés par Gino Cervi. La recherche et la présentation de ces rares documents d’archives sera confiée au critique de télévision Guia Croce.

Enfin, pour mieux recréer les atmosphères caractéristiques des pages simenoniennes, aura lieu une toute petite tournée d’un spectacle de musique spécialement consacré à la chanson française du xxe siècle. Ce sera un récital inédit qui a été pensé pour l’occasion par deux véritables chansonniers liguriens contemporains, c’est à dire Max Manfredi et Claudia Pastorino, accompagnés par une petite orchestre de musiciens virtuoses.

Un magnifique catalogue, abondamment illustré (voir photo), est disponible. Format 17 x 24, 144 p., 20 €. On peut le commander par mail à " corigraf@libero.it", directement à la librairie, téléphone 00 (39) 0102758934


Pour renseignements :

fantastiche@terrediportofino.eu - info@terrediportofino.eu