Sillonnant ses rues depuis des lustres, elle peut nous faire partager sa nostalgie d’un Paris populaire disparu, mais c’est aussi pour nous en faire redécouvrir la splendeur toujours recommencée, nous en communiquer la magie encore intacte. Enfin, son Paris est aussi celui de ses amitiés, de ses admirations, une galerie de portraits où se mêlent les vivants et les morts, les Parisiens illustres ou attachants qu’elle a connus et ceux dont elle évoque le rôle passé, de Villon à Aragon en passant par Restif de la Bretonne, Balzac ou Simenon (pp. 354-355) qui ont contribué, chacun à leur manière, à forger la personnalité d’une ville qui sera toujours, aux yeux de ses amoureux, la plus belle du monde.
Si l’entrée « Simenon » n’évoque que brièvement notre auteur, le lecteur trouvera nombre de pages aux entrées simenoniennes. Ainsi, au hasard, celles intitulées Pigalle, Clochards, Palais de Justice, Boudard, Clichy, Coupole, Dauphine, Gares, Halles, Mauvais garçons, Prostitution, Flâneur... où Maigret n’est jamais très loin.
Régine Deforges, Paris, Plon, 400 p, 23 €.
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