Un nouvel essai vient de paraître, qui propose une lecture attentive et originale de trois romans majeurs de Simenon : Le Petit Saint, L’Horloger d’Everton et La Boule noire. Le chapitre de conclusion propose une interprétation neuve des propos tenus par Simenon sur son écriture « instinctive » et sur le problème de la communication par sympathie.
L’extraordinaire fécondité littéraire de Simenon a suscité deux contresens. Le premier a été commis par ses détracteurs : arguant de l’antinomie entre quantité et qualité, ils n’ont voulu voir en lui qu’un fabricant de romans de gare largement surfaits. Il n’en fallait pas davantage pour que les plus zélés simenoniens fassent de leur maître un génie instinctif de l’écriture, un phénomène, un mystère ou un cas. Or, une lecture attentive des romans et des déclarations de Simenon conduit à voir dans ce point de vue un second contresens. Plus lucide que ses défenseurs les plus ardents, le romancier savait ce que son prétendu instinct devait à sa puissance de travail, à ses voyages et à sa culture intellectuelle. C’est cette culture, trop souvent sous-estimée, que les essais présentés dans cet ouvrage tentent de cerner à la faveur d’une lecture attentive de trois romans marquants de l’écrivain liégeois. Pour en finir avec le mythe de « Simenon, imbécile de génie ».
L’auteur, Jean-Paul Ferrand, est professeur agrégé de philosophie et en classes préparatoires au lycée Salvador Allende d’Hérouville-Saint-Clair (Calvados).
Il est l’auteur de deux ouvrages sur la conscience et l’inconscient ainsi que d’un livre sur Schopenhauer. Il a en outre participé à la rédaction du Cahier de l’Herne consacré à Schopenhauer.
Jean-Paul Ferrand, Georges Simenon. Trois romans et un mythe, Paris, L’Harmattan, « Espaces littéraires », 2009, 162 p., 15,50 €.
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